- 1. Définition et caractéristiques des Angiospermes
- 2. Diversité morphologique des Angiospermes
- 3. Diversité géographique des Angiospermes
- 4. Angiospermes et relations avec les autres êtres vivants
- 5. Classification et phylogénie
- 6. Origine des Angiospermes
- 7. Âge et registre fossile des Angiospermes
- 8. Usages des Angiospermes
- 9. Bibliographie
ANGIOSPERMES
Les Angiospermes (en latin Angiospermae ou Magnoliophyta) rassemblent les plantes terrestres (Embryophytes) qui sont caractérisées par la présence de fleurs – structures dans lesquelles sont regroupés les organes reproducteurs –, qui donneront les fruits après fécondation. Pour cette raison, ce groupe est également appelé plantes à fleurs. Les Angiospermes constituent avec les Gymnospermes (représentées essentiellement par les Conifères) le clade (groupe monophylétique, c’est-à-dire comprenant un ancêtre commun et tous ses descendants) des plantes à graines, encore appelé clade des Spermatophytes (du grec sperma qui signifie « semence ») et qui se caractérise par la présence d’ ovules, structures reproductrices femelles qui se transforment en graines (semences) après fécondation. Les Angiospermes se différencient des Gymnospermes par le fait que l’ovule est enveloppé dans une structure close appelée carpelle (la racine angio- vient du grec aggeion, qui signifie « capsule »).
Définition et caractéristiques des Angiospermes
Représentées par un nombre d’espèces compris entre 250 000 et 300 000 selon les estimations, les Angiospermes constituent le groupe de plantes terrestres le plus diversifié. Ce succès évolutif est généralement attribué à une innovation majeure : la fleur. Celle-ci est classiquement définie comme un axe court terminé par une zone plus ou moins élargie (le réceptacle floral) qui porte des organes reproducteurs mâles et femelles – formant respectivement l’androcée (ensemble des étamines) et le gynécée ou pistil (ensemble des carpelles) – entourés d’organes stériles formant le périanthe, différencié ou non en deux enveloppes distinctes appelées calice (ensemble des sépales, enveloppe la plus externe) et corolle (ensemble des pétales). Les variations extraordinaires déployées par les Angiospermes au niveau de la forme, la taille, la couleur et le parfum des fleurs sont plus ou moins directement liées à l’interaction avec les agents pollinisateurs, des insectes pour la plupart, qui jouent un rôle important dans la reproduction de ces végétaux.
Organes reproducteurs mâles
L’ androcée constitue l’ensemble des organes reproducteurs mâles des Angiospermes. Il est formé des étamines dont le nombre varie de un (cas de la plupart des orchidées) à une multitude (cas de la renoncule). Chacune des étamines est constituée d’un filet (partie stérile plus ou moins allongée) terminé par une anthère (partie fertile produisant les grains de pollen). Les anthères comportent généralement quatre sacs polliniques (microsporanges) et sont, pour cette raison, qualifiées de tétrasporangiées. Les sacs polliniques sont répartis en deux paires, de part et d’autre du connectif, et s’ouvrent à maturité le long de zones dites de déhiscence pour permettre la dispersion des grains de pollen (renfermant les gamètes mâles). Certains groupes (taxons) d’Angiospermes ont subi une réduction secondaire du nombre de sacs polliniques. C'est le cas, par exemple, chez les Malvaceae [Malvacées] (par exemple, l’hibiscus) dont les anthères ne présentent que deux sacs polliniques.
Le pollen est présent chez tous les Spermatophytes actuels, mais il présente deux particularités propres aux Angiospermes. Tout d’abord, le nombre de cellules est réduit à une cellule végétative (qui formera le tube pollinique) et une ou deux cellules génératives (qui donneront les gamètes mâles). Dans le cas (le plus fréquent) du pollen à deux cellules, le noyau de la cellule générative se divise tardivement, une fois le pollen dispersé et la germination de celui-ci commencée. La seconde particularité du pollen des Angiospermes concerne sa paroi externe appelée exine. Cette dernière est structurée en trois strates dont la plus externe (le tectum) présente des ornements qui sont très variables d’une Angiosperme à l’autre.[...]
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Écrit par
- Sophie NADOT : professeure au Laboratoire écologie, systématique, évolution de l'université Paris-Sud
- Hervé SAUQUET : maître de conférences à l'université Paris-Sud, professeur au Laboratoire écologie, systématique, évolution de l'université Paris-Sud
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