CATASTROPHES NATURELLES (notions de base)
Les catastrophes naturelles sont multiples et mettent en jeu des éléments naturels aussi divers que la roche (séisme), le feu (volcanisme), l’eau (inondation), l’air (cyclone, tornade, etc.), le vivant (épidémie, invasion d’espèces, etc.). Elles peuvent être très localisées ou à l’échelle planétaire, durer quelques secondes, des mois ou des années, ne provoquer aucune victime ou des centaines de milliers… Si par le passé, l’homme a semblé impuissant et fataliste face à la nature – certains textes parlent de la colère des dieux – aujourd’hui, il tente de lutter contre ces calamités par la prédiction et la prévention.
Un thème mythologique universel
Les mythes de catastrophes sont extrêmement répandus et font partie de la mémoire collective de l’humanité. On y trouve généralement l’histoire d’un monde ancien anéanti et d’une société humaine renaissant de ses cendres grâce à quelques survivants. Les mythes donnent une dimension cosmique à des cataclysmes bien réels : tremblements de terre, éruptions volcaniques, épidémies, inondations... L’immersion des terres par les eaux ou leur destruction par le feu s’expliquent par une faute des hommes qui a provoqué la colère des dieux. Le mythe du Déluge met en scène la fondation d’un monde nouveau et une forme de « régénération » de l’humanité.
La version présentée dans la Genèse, le premier livre de la Bible qui relate les origines du monde, trouve ses sources dans un mythe sumérien. On en connaît aussi une autre version dans l’Épopée de Gilgamesh, dont les premiers témoignages écrits remontent à 2000 avant J.-C. C’est encore pour s’être éloignés de la vertu que sont châtiés par les Dieux les habitants de l’Atlantide, île mythique décrite par Platon au ive siècle avant J.-C. dans deux de ses Dialogues. Selon ce récit, cette brillante civilisation aurait disparu, neuf mille ans plus tôt, engloutie par un gigantesque cataclysme.
La signification religieuse et utopique de ces mythes est sans commune mesure avec une vérité historique établie. Les efforts scientifiques déployés pour établir l’historicité supposée de ces événements sont donc assez vains. Expliquer l’utopie philosophique de Platon par le souvenir de l’éruption volcanique qui détruit la cité minoenne de l’île de Théra au milieu du IIe millénaire, voire la relier directement au récit du Déluge biblique par le réchauffement climatique de la fin de la dernière glaciation qui aurait, au VIIIe millénaire, causé le déversement de la Méditerranée dans la mer Noire, informe surtout sur l’illusion consistant à vouloir apporter un « supplément de vérité » scientifique à des textes dont le sens est ailleurs.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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