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EVOLA GIULIO dit JULIUS (1898-1974)

Très jeune, Giulio Evola pense à une carrière artistique et fréquente à Rome l'atelier de Balla. De la même époque datent ses premières compositions poétiques qu'il signe Julius Evola, suivant son penchant pour la culture allemande. En 1917, il participe au conflit, expérience dont il reste trace dans divers poèmes de « mots en liberté » rédigés à la même date. En 1920, Tzara le met en contact avec A. Fiozzi et C. Cantarelli, avec lesquels il constitue le groupe Dada italien qui eut pour organe la revue Bleu, publiée à Mantoue (1920-1921). À Rome, il organise plusieurs soirées dadaïstes tandis que comme peintre, après avoir exposé en 1919 avec les futuristes au palais Cova de Milan, il participe en 1920 à l'Exposition internationale d'avant-garde de Genève. En 1921, il organise une nouvelle exposition Dada chez Bragaglia à Rome, avec Fiozzi et Cantarelli, et les tableaux figurent, l'année suivante, au salon Dada de la galerie Montaigne à Paris. En 1923, il arrête toute activité artistique pour se consacrer à la rédaction de plusieurs livres de philosophie où il élabore le système de l'« idéalisme magique ». Il poursuit en même temps l'étude des doctrines orientales jusqu'à la création, sous sa direction, à la fin de 1926, d'un groupe de recherches ésotériques qui a pour organe la revue Ur (puis Krur), publiée à Rome (1927-1929). En février 1930, il fonde le bimensuel traditionaliste La Torre, d'expression politique ultra-conservatrice. De 1934 à 1943, il tient régulièrement, dans le quotidien Il Regime fascista, la rubrique « Diorama filosofico », où il étudie les « problèmes de l'esprit dans l'éthique fasciste ». Son livreSynthèse pour une doctrine de la race (Sintesi di dottrina della razza, 1941), où il développe ses idées du « triple racisme : du corps, de l'âme et de l'esprit », lui vaut les félicitations personnelles de Mussolini, qui fait traduire en allemand son ouvrage en tant que document officiel du racisme fasciste. À Vienne, en 1945, une lésion de la moelle épinière le laisse paralysé des membres inférieurs. Après deux ans de clinique, il retourne en Italie pour reprendre ses études sur la pensée orientale et l'exposé de théories philosophiques très conservatrices. À partir de 1968, la nouvelle génération de la droite italienne redécouvre avec un grand intérêt l'œuvre et le personnage.

— Giovanni LISTA

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