MARVINGT MARIE (1875-1963)
Aviatrice française au parcours atypique qui lui valut d'être surnommée la « fiancée du danger ».
Marie Marvingt est née à Aurillac, dans le Cantal, le 20 février 1875. Elle pratique et se distingue dans des sports aussi variés que la natation, le cyclisme, l'équitation, l'escrime, le tir, le ski, l'alpinisme, le polo, le bobsleigh, la boxe ou le jiu-jitsu ! De plus, elle parle cinq langues, dessine, peint, sculpte et, entre deux exploits, passe une licence de lettres. Mais avant tout, elle aime le risque.
Ainsi, le 26 octobre 1909, à bord de son ballon L'Étoile-Filante, elle quitte Nancy pour l'Angleterre, un raid de 720 kilomètres effectué en 14 heures et marqué par une traversée périlleuse de la mer du Nord car la nacelle touche l'eau à cinquante-deux reprises.
Marie Marvingt se tourne ensuite vers l'aviation. Au brevet de pilote de ballon, elle ajoute les licences de pilote d'hydravion et d'avion (brevet no 281 du 8 novembre 1910), puis celles de planeur et, en 1959, d'hélicoptère. Cette femme « pas comme les autres », selon sa propre expression, remporte notamment la première coupe Femina en 1911.
Elle est déterminée à servir en escadrille pendant la Première Guerre mondiale. D'abord éconduite, c'est finalement déguisée en homme qu'elle découvre les horreurs de ce conflit. Démasquée à cause d'une blessure, Marie refuse de demeurer inactive. Elle crée alors les « Ailes qui sauvent », un service d'ambulances aériennes et ne cessera d'agir dans la voie de l'aviation sanitaire. Titulaire de dix-sept records mondiaux, fidèle à la devise « Savoir vouloir c'est pouvoir », Marie « Casse-Cou » s'éteint, pratiquement – et paisiblement – dans l'anonymat, le 14 décembre 1963.
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Écrit par
- Bernard MARCK : historien de l'aviation, membre de l'Académie de l'air et de l'espace
Classification
Média