NOÛS
Articles
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ÂME
- Écrit par Pierre CLAIR et Henri Dominique SAFFREY
- 6 021 mots
...même coup, il peut faire dériver toute la connaissance de la perfection sensorielle et hiérarchiser les degrés de la connaissance tout en réservant le cas du νο̃υς, l'intellect, qui vient du dehors (De generatione animalium, II, 3, 736 b, 28), et grâce auquel « l'homme ne doit pas, comme les poètes... -
ANAXAGORE (env. 500-428 av. J.-C.)
- Écrit par Fernando GIL et Pierre-Maxime SCHUHL
- 1 860 mots
- 1 média
C'est ici qu'apparaît un principe nouveau, celui qu'Anaxagore appelle leNoûs, c'est-à-dire l'Esprit, principe spontané de mouvement, de pensée, de connaissance, de vie. Subtil, mais non immatériel, il est transcendant au mélangé, infini, autarcique, et ne se mêle à rien, bien qu'il soit présent à... -
ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 23 793 mots
- 2 médias
...traitent de « cette sorte d'âme qui n'existe pas indépendamment de la matière » (I, 1, 403 a 28) et qui, à la différence de l'âme immatérielle ou intellect ( noûs), n'est autre que le principe vital, caractéristique non seulement de l'homme, mais de tout être vivant. Aristote n'est pas parvenu d'emblée à cette... -
AVICENNE, arabe IBN SĪNĀ (980-1037)
- Écrit par Henry CORBIN
- 8 904 mots
- 1 média
Tout cela suffit à faire entrevoir que, sur la question duNους ποιητικ́ος qui a départagé dès l'origine les interprètes d'Aristote, Avicenne, à la suite d'al-Fārābī, a opté (contrairement à Themistius et à saint Thomas d'Aquin) pour une Intelligence séparée et extrinsèque à l'intellect humain, sans... -
DAVID DE DINANT (fin XIe-déb. XIIe s.)
- Écrit par Jean RIBAILLIER
- 1 169 mots
« Mystérieux auteur d'une œuvre non moins mystérieuse. » Cette formule rend assez bien compte de l'état de nos connaissances sur David de Dinant. On sait qu'il fut condamné ainsi qu'Amaury de Bène au synode de Paris (1210) : « Les Quaternuli de David devaient...
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DE L'ÂME, Aristote - Fiche de lecture
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 957 mots
..., et une thèse « empiriste », plus proprement aristotélicienne, et donc postérieure dans sa conception, qui ferait l'objet des deux premiers livres. De fait, la question de l'âme se trouve au point d'articulation d'une « physique » et d'une « métaphysique » – ce dernier terme désigne seulement à l'origine... -
ÉLÉMENTS THÉORIES DES
- Écrit par René ALLEAU
- 8 200 mots
...capables d'être transformées en matière animale (germes auxquels Aristote donna le nom d'« homéoméries »), le Cosmos est animé par un principe, le Noûs (ou Esprit). Ce principe ordonnateur ne se mêle à rien, bien qu'il soit présent à tout ce qu'il anime et gouverne. En se séparant de l'inertie primordiale,... -
ESPRIT, philosophie
- Écrit par Pierre CLAIR et Encyclopædia Universalis
- 2 144 mots
...bien plus répandues que celle du νο̃υς (esprit). Cependant, on peut dire, avec le philosophe lui-même, que l'esprit est le pilote de l'âme (Phèdre). Ce noûs, véritable privilège de l'âme, qui seule de tous les êtres le possède, on peut reconnaître que non seulement, quant à l'acception la plus banale,... -
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - L'homme grec
- Écrit par André-Jean FESTUGIÈRE
- 8 603 mots
...donc cette partie-là qu'il faut regarder si l'on veut se connaître soi-même, cette partie-là que Platon et toute la tradition platonicienne nommera le Noûs, par quoi l'on entendra non pas seulement la faculté intellectuelle d'apprendre et de comprendre, mais la faculté mystique de recevoir Dieu en soi... -
HYPOSTASE, philosophie
- Écrit par Lucien JERPHAGNON
- 320 mots
Du grec hupostasis, ce qui est en dessous, au fond, d'où le sens de dépôt (Aristote), de fondement, de structure, de réalité par opposition à quelque fruit de l'imagination (Aristote). Le terme n'acquiert de sens philosophique que tardivement. L'Épître aux Hébreux, où Jésus-Christ est dit...
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INTELLECT & INTELLIGIBLES
- Écrit par Édouard-Henri WÉBER
- 1 712 mots
Du latin intellectus (le terme grec correspondant est nous), l'intellect est le principe de la pensée sous sa forme la plus haute ; à l'époque moderne lui correspondent des termes aux nuances particulières : intelligence, raison, esprit ; au xviie siècle : entendement...
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INTUITION
- Écrit par Noël MOULOUD
- 6 585 mots
...variation du thème, on peut marquer certaines dominantes : le rationalisme idéaliste, dont il est question, sépare nettement l'intuition intellectuelle, opération du νο̃υσ (nous) ou de la pensée pure, de l'intuition sensible, de l'ἀισθησις (aisthésis), bien qu'elle attribue... -
PLOTIN (205-270)
- Écrit par Maurice de GANDILLAC
- 4 924 mots
...reviendra sur les ambiguïtés de l'Un lui-même (qui déjà n'est plus tout à fait celui de Parménide), mais le produit de son premier « engendrement », ce Noûs que traduit assez mal notre terme « Intelligence », semble déjà « devenir » et « dédoublement ». « Fécondé » par l'Un, il n'est semblable à lui...