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19-29 août 1991

France. Le paysage politique ébranlé par le putsch conservateur en U.R.S.S

Le 19, François Mitterrand commente dans un entretien télévisé le coup d'État annoncé à Moscou. Le ton mesuré, la prudence de ses propos sont, dès le lendemain, critiqués par l'opposition, qui reproche au chef de l'État de n'avoir pas clairement condamné le putsch ni plus fermement soutenu le président déchu. Quant au bureau politique du P.C.F., il estime, dans une déclaration ambiguë, que les conditions « inacceptables » de l'éviction de Mikhaïl Gorbatchev ne sont pourtant que le « développement nouveau et critique » de la perestroïka.

Le 21, François Mitterrand accorde un nouvel entretien télévisé alors que le retour à Moscou de Mikhaïl Gorbatchev est annoncé. Le président de la République tente d'effacer la mauvaise impression laissée par sa première intervention. Il en profite également pour fustiger le manque de « sang-froid » des dirigeants de l'opposition qui ont critiqué ses propos. Mais cette nouvelle prestation n'apaise pas la polémique, l'opposition jugeant que les propos de François Mitterrand ne sont pas à la hauteur des événements.

Le 23, neuf membres du comité central du P.C.F. en désaccord avec la position prise par le bureau politique après le putsch réclament, dans une lettre adressée à Georges Marchais, la réunion « dans les meilleurs délais » de cette instance. Parmi les neuf signataires figurent Charles Fiterman, Anicet Le Pors et Jack Ralite, anciens ministres.

Le 29, Charles Fiterman, principal porte-parole des « refondateurs » du P.C.F., lance un appel aux militants communistes, les invitant à se prononcer entre « une marginalisation aggravée » et un « effort de renouvellement de l'identité communiste ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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