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9-26 juin 1990

France. Réorganisation de l'opposition face à l'extrême droite et création de l'Union pour la France

Le 9, Alain Carignon, maire (R.P.R.) de Grenoble, se déclare favorable à la constitution d'un « front républicain », rassemblant « tous les démocrates, quel que soit leur parti », afin de contrer le Front national (F.N.).

Le 10, le premier tour de l'élection cantonale partielle de Villeurbanne illustre l'urgence qu'il y a pour l'opposition à clarifier sa position face à l'extrême droite : alors que l'abstention atteint un taux record de 74,44 p. 100, le candidat F.N. arrive en deuxième position, avec 27,65 p. 100 des voix, derrière la candidate P.S. (36,81 p. 100), mais devant le R.P.R. (17,20 p. 100).

Le 12, Alain Carignon est mis en congé du R.P.R. par Jacques Chirac et Alain Juppé. Le maire de Grenoble s'est en effet prononcé, la veille, en faveur du candidat « républicain » contre le candidat « extrémiste » dans le face-à-face P.S.-F.N. du second tour de l'élection de Villeurbanne, alors que les dirigeants locaux et nationaux de la droite se prononçaient pour l'abstention.

Le 17, ces divergences de l'opposition jouent en faveur du P.S., qui emporte le siège de conseiller général de Villeurbanne avec 63,29 p. 100 des voix, contre 36,70 p. 100 au candidat F.N., le taux d'abstention étant de 60,98 p. 100.

Le 26 est créée une confédération entre le R.P.R. et l'U.D.F. baptisée « Union pour la France » (U.P.F.), au sein de laquelle sera désigné un candidat commun pour la prochaine élection présidentielle.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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