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Pierre HADOT

Professeur au Collège de France

Articles

  • ALEXANDRE D'APHRODISE (fin IIe-déb. IIIe s.)

    • Écrit par
    • 395 mots

    Philosophe péripatéticien grec, Alexandre d'Aphrodise, qui vécut sous le règne de Septime Sévère (193-211), commenta une très grande partie de l'œuvre d'Aristote. Plusieurs de ses commentaires sont perdus, notamment ceux qui concernent les Catégories, le Traité de l'interprétation...

  • AMBROISE DE MILAN (339-397)

    • Écrit par
    • 1 921 mots

    Ambroise de Milan, un des Pères de l'Église latine, né à Trèves en 339, mort à Milan en 397, a occupé le siège épiscopal de Milan de 374 à 397.

    Sa politique religieuse achève la christianisation des institutions impériales romaines commencée au début du ive siècle par Constantin,...

  • AMMONIOS SACCAS (1re moitié IIIe s.)

    • Écrit par
    • 160 mots

    Maître de Plotin, et des deux Origène (le païen et le chrétien), personnage énigmatique sur lequel on sait très peu de choses, Ammonius Saccas n'a rien écrit, suivant sur ce point l'attitude de certains philosophes de l'Antiquité (Porphyre, Vie de Plotin, x, 1, 37). Il a inspiré...

  • ANDRONICOS DE RHODES (Ier s.)

    • Écrit par
    • 186 mots

    Philosophe aristotélicien, Andronicos de Rhodes a écrit un commentaire, maintenant perdu, sur les Catégories d'Aristote, dont on retrouve la trace dans le commentaire de Simplicius sur le même ouvrage (Commentaria in Aristotelem Graeca, t. VIII, Berlin, 1907) et un traité Sur la division...

  • ANTISTHÈNE (env. 440-env. 370 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 232 mots

    Disciple de Socrate et maître de Diogène le Cynique, Antisthène, comme le firent un peu plus tard les mégariques, considérait le langage discursif comme étant incapable de décrire adéquatement la réalité concrète des unités individuelles. On ne peut dire « un homme est bon », mais seulement « le...

  • APOLLONIUS DE TYANE (fin Ier s.)

    • Écrit par
    • 356 mots

    Du personnage historique, un magicien ou thaumaturge de la fin du ier siècle, on sait finalement peu de chose. Mais le personnage mythique joua un très grand rôle dans la lutte antichrétienne à la fin de l'Antiquité.

    Lorsque l'écrivain Philostrate, à la demande de l'impératrice Julia...

  • ARISTIPPE DE CYRÈNE (425-355 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 169 mots

    Disciple de Socrate, fondateur de l'école cyrénaïque. Les écrits d'Aristippe de Cyrène sont tous perdus, mais on possède à son sujet de nombreuses anecdotes (« chries ») ou paroles fameuses prononcées dans une situation typique. Diogène Laërce, qui en a conservé beaucoup (...

  • ATHANASE D'ALEXANDRIE (295-373)

    • Écrit par
    • 757 mots

    Évêque d'Alexandrie de 328 à 373, Athanase, mêlé à toutes les péripéties de la crise arienne, a joué un grand rôle dans l'évolution du dogme trinitaire.

  • BOÈCE (480-524)

    • Écrit par
    • 1 463 mots

    L'œuvre de Boèce a été, pour le Moyen Âge et la Renaissance, une source fondamentale de réflexion philosophique. Elle a joué un rôle décisif dans la transmission de l'héritage de la philosophie antique à l'Occident médiéval et moderne. Les traductions latines et les adaptations...

  • CARNÉADE (214-129 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 256 mots

    Philosophe grec de la Nouvelle Académie — c'est-à-dire de la période de l'école platonicienne qui va d'Arcésilas à Philon de Larisse et pendant laquelle s'est réalisé, en réaction contre le dogmatisme de l'Ancienne Académie, un retour à l'esprit aporétique...

  • CHRYSIPPE (281-208 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 284 mots

    Philosophe grec, Chrysippe a joué un rôle capital dans la formation du système stoïcien. De son œuvre immense (705 livres selon Diogène Laërce, Vie des philosophes, livre VII, 180) il ne reste que des fragments (réunis par H. von Arnim, Stoicorum veterum fragmenta, 4 vol., Leipzig, 1903-1924),...

  • CLÉMENT D'ALEXANDRIE (140 env.-env. 220)

    • Écrit par
    • 2 912 mots

    Clément d' Alexandrie représente un phénomène tout à fait original et presque unique dans l'histoire du christianisme. Il est tout d'abord le premier écrivain chrétien à concevoir le dessein d'une vaste entreprise littéraire, composée de plusieurs traités et destinée à donner un programme...

  • CONVERSION

    • Écrit par
    • 4 064 mots
    • 1 média

    Selon sa signification étymologique, conversion (du latin conversio) signifie retournement, changement de direction. Le mot sert donc à désigner toute espèce de retournement ou de transposition. C'est ainsi qu'en logique le mot est employé pour désigner l'opération par laquelle on inverse les termes...

  • CYRÉNAÏQUE ÉCOLE (Ve-IVe s. av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 610 mots

    Groupe de philosophes qui tire son nom de Cyrène, d'où était originaire son fondateur, Aristippe, disciple de Socrate. Les principaux successeurs d'Aristippe furent : sa fille Arété (une des rares femmes philosophes de l'Antiquité) ; le fils de celle-ci, Aristippe Metrodidactos (c'est-à-dire...

  • DAMASCIUS (470 env.-env. 544)

    • Écrit par
    • 364 mots

    Dernier successeur de Platon à la tête de l'Académie, au moment de la fermeture de l'école d'Athènes par Justinien en 529. La critique la plus récente a rendu, à juste titre, au philosophe néo-platonicien qu'est Damascius la paternité de plusieurs ouvrages : nous sommes sûrs maintenant...

  • DIODORE CRONOS (mort en 296 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 313 mots

    Philosophe de l'école de Mégare, sur l'enseignement duquel nous ne possédons que des témoignages fragmentaires. Comme les autres mégariques, Diodore se situe dans la tradition éléate et cherche, comme Zénon d'Élée, à nier dialectiquement l'existence du mouvement (cf....

  • ÉCLECTISME

    • Écrit par
    • 601 mots
    • 1 média

    Tendance qui revient périodiquement dans l'histoire de la philosophie occidentale et qui consiste à choisir, dans des écoles ou des systèmes différents, des opinions, regardées par l'éclectique comme vraies au moins partiellement, pour en constituer un corps de doctrine censé représenter la vérité...

  • ÉVANGILE DE VÉRITÉ

    • Écrit par
    • 428 mots

    Parmi les traités coptes qui sont contenus dans le Codex I, aujourd'hui connu sous le nom de Codex Jung et trouvé à Nag Hammadi (Haute Égypte), dans l'extraordinaire bibliothèque « gnostique », l'Évangile de Vérité a tout de suite attiré l'attention. Ce titre était celui...

  • ÉVHÉMÉRISME

    • Écrit par
    • 302 mots

    Dérivé du nom d'Évhémère, écrivain grec du ~ iiie siècle, l'évhémérisme désigne non une école déterminée, mais une tendance de certains historiens des religions (surtout au xviiie et au xixe s.) à expliquer la genèse des mythes et des figures divines par la déformation légendaire...

  • FESTUGIÈRE ANDRÉ-JEAN (1898-1982)

    • Écrit par
    • 711 mots

    Né le 15 mars 1898 à Paris, A.-J. Festugière fit ses études aux lycées Condorcet et Louis-le-Grand, s'ouvrant ainsi les portes d'une brillante carrière universitaire dont il parcourut avec beaucoup de succès les traditionnelles premières étapes : l'École normale supérieure (1918), l'agrégation (1920),...

  • GNOSTICISME

    • Écrit par et
    • 10 625 mots

    Si la recherche sur la gnose et les gnostiques n'a jamais connu de période de latence, elle est, à l'époque contemporaine, frappée d'une crise de ferveur particulièrement intense. Travaux et congrès se multiplient. Nombre de chaires autrefois consacrées à l'étude du Nouveau Testament sont désormais...

  • GRÉGOIRE DE NAZIANZE saint (330 env.-env. 390)

    • Écrit par
    • 1 589 mots

    Grégoire, né à Arianze, près de Nazianze, en Cappadoce, est, avec Basile de Césarée et Grégoire de Nysse, l'un des trois Cappadociens qui ont donné à la théologie orthodoxe, aussi bien orientale qu'occidentale, sa première systématisation et sa première formulation classique. Par...

  • GRÉGOIRE DE NYSSE saint (330 env.-env. 395)

    • Écrit par
    • 1 882 mots

    Né dans le Pont, Grégoire, évêque de Nysse en Cappadoce, a laissé une œuvre théologique et mystique qui connaît un regain d'actualité parmi les théologiens modernes. Il est vrai que, dans la perspective d'une anthropologie historique comme celle qu'a esquissée B. Groethuysen, Grégoire de Nysse...

  • HILAIRE DE POITIERS (315 env.-env. 367)

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    • 1 846 mots

    L'événement majeur de la vie d'Hilaire de Poitiers a été l'exil en Phrygie auquel l'a condamné l'empereur Constance à cause de son refus d'accepter la théologie arianisante que celui-ci voulait imposer à l'épiscopat d'Occident. Avant cet exil, Hilaire est un témoin intéressant de la théologie et de...

  • HYPATIE (370 env.-415)

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    • 237 mots

    Fille du mathématicien Théon d'Alexandrie, elle est peut-être la seule femme versée dans les sciences exactes qu'ait connue l'Antiquité. Elle commente, dans des ouvrages malheureusement perdus, les écrits mathématiques de Diophante et d'Apollonius ; elle écrit un « canon astronomique » et sait fabriquer...

  • IRÉNÉE DE LYON (130 env.-env. 208)

    • Écrit par
    • 1 884 mots

    Originaire d'Asie Mineure, Irénée avait passé sa jeunesse à Smyrne où il avait été en relations avec l'évêque de cette ville, Polycarpe, lequel avait reçu l'enseignement de Jean « qui avait vu le Seigneur ». Devenu évêque de Vienne et de Lyon en Gaule, vers 175, il fut mêlé...

  • LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) - La littérature chrétienne

    • Écrit par
    • 6 307 mots
    • 2 médias

    La littérature latine chrétienne a commencé à se développer à la fin du iie siècle et n'a pris son véritable essor qu'au début du iiie siècle. On convient généralement de placer sa fin au viiie siècle, en même temps que celle du monde antique. Mais il ne faut pas oublier qu'il...

  • LONGIN, lat. CAIUS CASSIUS LONGINUS (213 env.-273)

    • Écrit par
    • 180 mots

    Il enseignait à Athènes, au iiie siècle, la philosophie et la rhétorique. La quasi-totalité de son œuvre est perdue, à l'exception d'un Art rhétorique et de quelques fragments conservés par Porphyre dans sa Vie de Plotin. C'est à lui qu'on a attribué, faussement, le fameux traité...

  • MACROBE (IVe-Ve s.)

    • Écrit par
    • 257 mots

    L'activité littéraire de l'écrivain latin Ambrosius Theodosius Macrobius se situe soit au ive siècle (P. Courcelle, Recherches sur les Confessions de saint Augustin, 2e éd., 1968), soit au ve siècle (A. Cameron, « The Date and Identity of Macrobius », in The Journal of Roman Studies...

  • MARC AURÈLE (121-180)

    • Écrit par
    • 2 203 mots
    • 4 médias

    « Empereur » et « philosophe », une contradiction dans les termes ? On pourrait le croire en lisant les jugements de certains historiens modernes pour qui Marc Aurèle, empereur faible et médiocre, aurait trouvé dans la philosophie une diversion aux difficultés politiques qu'il avait du...

  • MARTIANUS CAPELLA (2e moitié IVe s.)

    • Écrit par
    • 168 mots

    Écrivain latin d'origine africaine, Martianus Capella est l'auteur d'un manuel encyclopédique des sept arts libéraux qui deviendront le trivium (grammaire, dialectique, rhétorique) et le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique) du Moyen Âge. Intitulé Des noces...

  • ORIGÈNE (185-253/54) & ORIGÉNISME

    • Écrit par
    • 5 525 mots

    On appelle origénisme le système théologique attribué à Origène dans certains conflits doctrinaux qui ont divisé l' Église grecque au ive et au ve siècle. Les thèses condamnées par différents conciles et par l'empereur Justinien se rapportent à la préexistence des âmes, à l'égalité originelle...

  • PANÉTIUS DE RHODES (env. 180-env. 110 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 269 mots

    Philosophe stoïcien grec, originaire de Rhodes, Panétius (ou Panaitios) fut le disciple de Diogène de Babylonie et d'Antipater de Tarse, puis le maître de Posidonius. Son œuvre est totalement perdue (fragments réunis par M. Van Straaten, Panaetii Rhodii Fragmenta, 1962) : elle comprenait...

  • PATRISTIQUE

    • Écrit par
    • 8 799 mots

    Le terme « patristique » peut désigner tout d'abord une partie de la théologie chrétienne qui systématise les enseignements de certains écrivains de l'Antiquité chrétienne, considérés comme Pères de l'Église par un choix de la tradition ecclésiastique et tenus, à cause...

  • PERGAME ÉCOLE DE

    • Écrit par
    • 149 mots

    École philosophique fondée à Pergame après la mort du philosophe Jamblique, vers 330, par son disciple Aidesios. Elle regroupe Maxime d'Éphèse, Chrysanthe, Priscus et un certain Eusèbe. C'est dans ce milieu et cette tradition jambliquienne, tout particulièrement sous la direction de Maxime...

  • PORPHYRE (234 env.-310)

    • Écrit par
    • 2 157 mots

    Philosophe néo-platonicien, Porphyre a joué un rôle considérable dans l'évolution de la pensée, à la fin de l'Antiquité et pendant tout le Moyen Âge. Son œuvre immense, aujourd'hui en grande partie disparue, a été beaucoup lue et a laissé des vestiges chez de nombreux auteurs grecs, latins et arabes....

  • POSIDONIUS D'APAMÉE (135-51 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 291 mots

    Philosophe stoïcien grec, élève de Panétius, Posidonius d'Apamée, après de nombreux voyages, se fixa à Rhodes, où Cicéron et Pompée vinrent entendre ses leçons. Tous ses écrits sont perdus : on n'en possède que des fragments (recueillis par L. Edelstein et I. G. Kidd). À la...

  • PYRRHON (360-270 av. J.-C.)

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    • 356 mots

    Les sceptiques grecs, après Énésidème (fin du ~ ier s.), ont volontiers reconnu en Pyrrhon un ancêtre de leur méthode ; les présentations doxographiques de sa doctrine reflètent parfois cette intention. Pourtant, Pyrrhon n'est pas vraiment le fondateur d'une école sceptique. Élève d'Anaxarque,...

  • SALLUSTE ou SALLOUSTIOS (IVe s.)

    • Écrit par
    • 391 mots

    Né en Gaule au début du ive siècle, nommé préfet d'Orient en 361, Saturninus Sallustius Secundus joue un grand rôle politique pendant les règnes de l'empereur Julien l'Apostat (qui lui dédie son Discours sur Hélios-Roi) et de ses successeurs, Jovien et Valentinien. Il meurt...

  • SEXTUS EMPIRICUS (2e moitié IIe-déb. IIIe s.)

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    • 301 mots

    Du philosophe sceptique grec Sextus Empiricus on possède trois grandes œuvres : les Hypotyposes pyrrhoniennes en six livres ; le traité Contre les professeurs (Adversus mathematicos) en trois livres (contre les grammairiens, contre les rhéteurs, contre les géomètres, contre les arithméticiens,...

  • SIMPLICIUS (fin Ve-déb. VIe s.)

    • Écrit par
    • 251 mots

    Philosophe grec néo-platonicien, commentateur d'Aristote, Simplicius fut élève d'Ammonius Hermeiou à Alexandrie et de Damascius à Athènes. Après la fermeture de l'école d'Athènes par l'empereur Justinien (529), il fit partie du groupe de philosophes néo-platoniciens qui partirent...

  • SPEUSIPPE (env. 393-339 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 271 mots

    Neveu de Platon, Speusippe fut son premier successeur à la tête de l'Académie. Grâce au témoignage d'Aristote dans la Métaphysique (VII, XII et XIV), on peut reconstituer les grandes lignes de sa conception de la structure de la réalité, conception qui représente une des formes du...

  • STILPON (IVe s. av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 375 mots

    Chef de l'école philosophique de Mégare vers ~ 330, Stilpon donne à celle-ci, par son habileté dialectique et la puissance de sa personnalité, un rayonnement considérable : il a notamment pour disciple Zénon de Cittium, le futur fondateur du stoïcisme, dont la dialectique reprendra...

  • THÉOLOGIE NÉGATIVE

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    • 3 872 mots

    Il serait peut-être préférable de parler d' apophatisme (du grec apophasis, négation) ou de méthode aphairétique (du grec aphairesis, abstraction) plutôt que de théologie négative. Car, si l'on appelle traditionnellement « théologie négative » une méthode de pensée qui se propose de concevoir...

  • TROELTSCH ERNST (1865-1923)

    • Écrit par
    • 818 mots

    Théologien et philosophe allemand. La pensée de Troeltsch se forma, pendant ses années d'études à Erlangen et à Göttingen, au contact de l'idéalisme de Gustav Class, du leibnizianisme de H. Lotze, du moralisme d'A. Ritschl, de la rigueur philologique de P. de Lagarde. Après son habilitation en 1891...

  • XÉNOCRATE (env. 400-314 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 302 mots

    Successeur de Speusippe à la tête de l'Académie platonicienne, Xénocrate propose une explication systématique de la réalité qui, connue uniquement par des témoignages doxographiques, présente des analogies avec celle de Speusippe : on y retrouve les idées-nombres, l'âme et les corps en une succession...