Échappatoire
- Nom féminin singulier
Définition
- en technologie, moyen détourné de se tirer d'embarras
"échappatoire" dans l'encyclopédie
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ACCAPAREURS
- Écrit par Jean DÉRENS
- 3 455 mots
En fait, il s'agit d'un subterfuge des députés montagnards qui, refusant encore la taxation, trouvèrent une échappatoire en édictant de lourdes peines contre les accapareurs : la peine de mort pour les commerçants qui ne feraient pas la déclaration de leur stock de denrées de première nécessité et ne l'afficheraient pas à leur porte. Le contrôle devait être amorcé par les commissaires aux accaparements des sections.
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CARDOSO LÚCIO (1912-1968)
- Écrit par Mario CARELLI
- 3 626 mots
Ce texte touffu culmine dans la peinture de l'hallucination conçue comme seule échappatoire devant la douleur et la folie. Les personnages étant manipulés par des forces occultes, leurs actes ne sont qu'apparences et tous se débattent dans une véritable « saison en enfer ». Parallèlement au roman, Cardoso a cherché sa voie dans une poésie d'un rythme ample, fécondée par des images fulgurantes, porteuse d'inquiétudes existentielles (Poesias, 1941 ; Novas Poesias, 1944 ; Poemas inéditos, 1982).
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LA VIE BRÈVE, Juan Carlos Onetti Fiche de lecture
- Écrit par Claude FELL
- 4 899 mots
Un romanesque du possible La démarche de Brausen ne prend nullement le sens d'une échappatoire. Il ne s'agit pas de fuir le réel pour se réfugier dans l'irréel. L'intention d'Onetti – qui apparaît brièvement dans le roman comme un des protagonistes – est précisément de proclamer l'autonomie de la fiction, la puissance libératrice de l'écriture, et d'instaurer à partir de là plusieurs niveaux de lecture.
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DIB MOHAMMED (1920-2003)
- Écrit par Jean-Louis JOUBERT
- 4 540 mots
Le Désert sans détour (1992), chef-d'œuvre de sereine dérision métaphysique, abolit les repères pour ne plus laisser aucune échappatoire. En mêlant les genres – conte ou nouvelle, essai, journal ou aphorisme – les derniers ouvrages de Mohammed Dib (L'Arbre à dires, 1998 ; Simorgh, 2003) reprennent les questions fondamentales de toute l'œuvre : l'identité, la relation au nom, à la langue, l'exil.
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LA CONFESSION D'UN ENFANT DU SIÈCLE, Alfred de Musset Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 5 049 mots
- 1 média
Mais l'enjeu principal du livre réside dans l'entrelacement de l'histoire – romanesque – d'Octave et Brigitte, de celle – autobiographique – de Musset et George Sand, et du tableau sociologique, dressé dans le deuxième chapitre, qui montre une génération en proie à la « désespérance » : orpheline des grands idéaux (la Révolution, l'épopée napoléonienne) qui avaient animé ses pères, égarée dans un monde qui ne lui offre que des jouissances matérielles, inquiète d'un futur qui tarde à se dessiner, influencée enfin par des poètes – Goethe, Byron – qui lui ont instillé le poison de la mélancolie, la jeunesse de la Restauration recherche dans la débauche et le nihilisme une échappatoire à l'ennui : « Ainsi, les jeunes gens trouvaient un emploi de la force inactive dans l'affectation du désespoir.