Élégiaque
- Nom singulier invariant en genre
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- en poésie, relatif à l'élégie (poème élégiaque )
- qui est écrit ou exprimé à la manière d'une élégie
Employé comme nom
- celui ou celle qui écrit des élégies ou s'exprime dans le ton de l'élégie
Expressions autour de ce mot
- les élégiaque s latins : les poètes élégiaque s latins
"élégiaque" dans l'encyclopédie
-
ÉLÉGIE
- Écrit par Bernard CROQUETTE
- 4 327 mots
Dans la littérature latine, Catulle reprend, après Ennius, le distique élégiaque non dans les poèmes qu'il adresse à Lesbie, mais dans ses épigrammes (comme plus tard Martial) et dans les pièces où il imite les Alexandrins. C'est à l'époque augustéenne que le genre élégiaque se fixe et donne des œuvres qui figurent parmi ses plus belles réussites, grâce à l'accord privilégié de l'expression de sentiments intimes, souvent caractérisés par des élans et des chutes, et d'un système métrique dont l'effet général (puisque les deux hémistiches du pentamètre sont analogues au premier hémistiche de l'hexamètre) est « celui de la vague qui monte, puis descend inégalement, puis remonte en deux poussées distinctes » (J.
-
LABĪD (VIIe s. env.)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 804 mots
Il s'inscrit dans la pure tradition de la poésie bédouine, et ses poèmes respectent les canons de la qaṣīda classique introduite par un prologue élégiaque. On doit, certes, les aborder avec précaution et penser qu'ils ont été l'objet de remaniements. Il n'empêche que Labīd peut être tenu pour un représentant authentique de la poésie antéislamique. Les phases hautes de ses qaṣīda, constituées souvent par des descriptions du désert et des montures de voyage ou de combat, révèlent une très grande maîtrise de la langue et offrent d'incontestables réussites poétiques.
-
KUTHAYYIR (665 env.-env. 723)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 1 227 mots
Sa production élégiaque, la plus intéressante à notre sens, semble préfigurer le courant de l'amour courtois. Kuthayyir y reste cependant encore très marqué par le milieu ḥidjāzien et par la bédouinité. De nos jours, ce poète conserve le renom dont il jouissait déjà de son vivant.
-
SICILIENNE, danse
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 1 620 mots
Ancienne danse populaire de Sicile (siciliano), de rythme binaire (6/8, 12/8, quelquefois 6/4), de tempo modéré, très souvent écrite en mode mineur, ce qui est en harmonie avec son caractère volontiers sentimental, élégiaque et bucolique. C'est une sorte de forlane nettement ralentie. On mentionne déjà la sicilienne en 1389 et l'on en rencontre dans les éditions d'Ottaviano Petrucci (1505).
-
ḤUṬAY'A AL- (av. 600-apr. 661)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 1 387 mots
Abī Sulmā et émule de son fils Ka‘b, al-Ḥuṭay'a a écrit des ḳaṣīda de louange très classiques, avec introduction élégiaque (nasīb). , ainsi que des épigrammes dont un grand nombre s'est probablement perdu. Toute sa production préislamique a disparu, et c'est fort regrettable car il y a peut-être là des échantillons intéressants d'une poésie d'opposition à l'islām.