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Émanatiste

  • Adjectif singulier invariant en genre

Définition

  1. en philosophie, relatif à une conception métaphysique médiévale de la création, s'effectuant par dérivations successives

"émanatiste" dans l'encyclopédie

  • THIERRY DE FREIBERG (1250 env.-env. 1310)

    • Écrit par Denis COUTAGNE
    • 3 010 mots

    Le système qu'il propose consiste à intégrer des éléments aristotéliciens et thomistes à une métaphysique émanatiste et à une psychologie augustinienne. La procession est une procession causale à partir d'un principe premier qui est l'Un. Viennent ensuite les intelligences, les âmes et les corps. Seules les premières peuvent recevoir le nombre de l'acte créateur, car elles sont des agents intelligibles et éternels au-dessus desquels Dieu demeure, dépassant toute éternité.

  • AVICENNISME LATIN

    • Écrit par Alain de LIBERA
    • 36 302 mots

    Albert n'est ni Gundissalinus, ni Guillaume d'Auvergne, ni Roger Bacon, ni Pierre d'Espagne ; il n'a non plus, malgré les apparences, presque rien à voir avec la métaphysique émanatiste du Liber de Intelligentiis (ou Memoriale rerum difficilium) rédigé dans la première moitié du xiiie siècle par Adam de Puteorumvilla (alias Adam Belle-Femme, Pulchrae-Mulieris) où culmine une théologie de la lumière embrassant à la fois Dieu, première des substances et lumière par essence, son « influence » ontologique, rayonnement ou « flux » dans les substances dérivées, et ces substances elles-mêmes, lumière(s) par participation ; ce qui le sépare des uns et des autres ne tient ni à sa lecture de Denys, ni à son exégèse d'Augustin, ni à sa compréhension d'Avicenne.

  • KABBALE

    • Écrit par François SECRET et Gabrielle SED-RAJNA
    • 39 722 mots

    D'autre part, un document littéraire anonyme, le Sefer ha-ḥayyim, dont la conception émanatiste révèle des influences néo-platoniciennes et des affinités avec la kabbale d'Espagne, attribue à la Gloire une fonction cosmologique. Enfin, selon l'école du «  Chérubin particulier », dont le texte de base est l'anonyme Berayta de Yosef ben Uzziel, le « Chérubin saint » est la manifestation du Dieu inconnaissable et l'objet de tout anthropomorphisme scripturaire.

  • VÉRITÉ

    • Écrit par Robert BLANCHÉ et Antonia SOULEZ
    • 58 688 mots

    Études d'histoire de la philosophie, à propos du passage de Être et temps à « l'essence de la vérité »), objecte que l'identification de l'essence antérieure au discours avec la condition de possibilité de la vérité non seulement se retourne contre le thème heideggérien de l'historicité du Dasein en tant que porteur de sens, mais débouche sur une « logique émanatiste » qui, en faisant de la vérité la « condition de possibilité de toutes les conditions de possibilité », retombe dans les difficultés que le platonisme s'était précisément efforcé de conjurer pour la postérité de la philosophie afin de rendre possible le progrès du savoir objectif, lequel, dit Koyré, est certainement plus décisif pour préserver à l'histoire son sens que l'invocation heideggérienne de la vérité comme « unité-mystère » du vrai et du faux.

  • MOYEN ÂGE La pensée médiévale

    • Écrit par Alain de LIBERA
    • 122 160 mots

    Une histoire de la pensée du Moyen Âge ne se réduit pas à une histoire de la philosophie médiévale. Il y a à cela divers motifs. Le premier et le plus évident est que la pensée du Moyen Âge est, pour une large part, le fait de théologiens réfléchissant sur leur foi « sous le toit de l'Église ». Le deuxième est que la philosophie n'est qu'un des modes de la pensée, une manière assurément singulière de se rapporter au monde à travers une histoire spécifique aux allures tempérées par ce qui, dans son champ propre, fait pour elle époque ; à travers un langage aussi, aux couches multiples et aux ressources techniques plus ou moins strictement définies par un lexique et des règles de maniement.

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