Écoeurant
- Adjectif masculin singulier
- Verbe au participe présent
Définition
- qui soulève le cœur (un goût écoeurant )
- révoltant, qui dégoûte (une conduite écoeurant e)
- familièrement, décourageant (une chance écoeurant e)
Forme dérivée du verbe « écoeurer »
"écoeurant" dans l'encyclopédie
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CHEYNEY PETER (1896-1951)
- Écrit par Jean-Paul MOURLON
- 1 949 mots
Un tel ton paraît aujourd'hui insupportablement artificiel, et Lemmy Caution écœurant de fatuité. Mais il n'en allait pas ainsi pour le lecteur d'après-guerre : il ne faisait que découvrir le thriller ; Cheyney, qui est le recueil de tous les clichés du genre, avait tout pour le séduire, et son incroyable bagou, proche du langage parlé (Cheyney dictait ses romans), émaillé de bons mots, se parait des prestiges de la nouveauté, en opposition au ton compassé du roman de détection traditionnel de type Agatha Christie.
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OTWAY THOMAS (1652-1685)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 3 816 mots
Deux amis, Pierre et Jaffier, fomentent une conspiration contre le Sénat de Venise, symbole écœurant de la corruption générale. Les conjurés menacent de tout égorger. Mais Jaffier est marié à Belvidera, la fille d'un sénateur qu'il a juré de poignarder. On voit la situation cornélienne : l'amour, la vertu, la loyauté s'affrontent en un impitoyable conflit.
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LES DÉSAXÉS, film de John Huston
- Écrit par Laurent JULLIER
- 5 002 mots
La propension des hommes mariés à lui faire des avances amusait Marilyn dans Sept Ans de réflexion (The Seven Year Itch, Billy Wilder, 1955), mais le boulevard a laissé place au drame et leur comportement est devenu écœurant... Bien que la question ne soit pas évoquée directement, les gestes des cow-boys du film nous renvoient à la fondation même des États-Unis sur un socle d'Indiens massacrés et de bisons décimés.
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DÉJEUNER CHEZ WITTGENSTEIN (T. Bernhard)
- Écrit par Raymonde TEMKINE
- 5 160 mots
Des mots sont répétés à satiété : répugnant, écœurant, dégoûtant, abject, partout la puanteur... Puis Voss s'en prend aux tableaux, décrochés, retournés contre le mur. Il dénigre les plats préparés par Dene avec amour, et sa révolte culmine lorsqu'on sert les profiteroles. « Ton dessert préféré », a dit Dene. De quoi le rendre fou. Il les écrase, il s'en barbouille, arrachant la nappe, brisant la vaisselle.
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GUESDE JULES (1845-1922)
- Écrit par Madeleine REBÉRIOUX
- 12 730 mots
- 1 média
Après avoir soutenu le gouvernement de la Défense nationale, Guesde s'indigne de l'armistice, ce « spectacle écœurant de la République vendue et livrée par des mains républicaines » et prend parti pour la Commune de Paris sans nullement la considérer comme une tentative socialiste, et sans y participer directement. En juin 1871, il s'exile à l'étranger où il restera jusqu'en 1876.