Élocutoire
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- relatif à l'élocution
"élocutoire" dans l'encyclopédie
-
BADIOU ALAIN (1937- )
- Écrit par Elie DURING
- 14 367 mots
Chez Mallarmé, par exemple, la procédure soustractive du Coup de dé effectue une double dissolution, celle de l'objet ou de la présence sensible du référent et celle du sujet (la « disparition élocutoire » du poète), pour inscrire la trace d'un événement purement idéel. Le poème fournit ainsi le paradigme de toute opération soustractive dans les arts, qu'il s'agisse de l'espacement et de l'effacement (avec la danse), de la simplification (avec le théâtre) ou de la capture du pur passage de l'Idée (avec le cinéma).
-
AUTEUR
- Écrit par Alain BRUNN, François-René MARTIN et Encyclopædia Universalis
- 17 109 mots
- 12 médias
Une même condamnation, de Mallarmé qui prononce « la disparition élocutoire du poète » à Proust qui condamne la méthode biographique de Sainte-Beuve, trouve en Roland Barthes sa formulation la plus radicale, celle d'une « mort de l'auteur » en germe dès la définition romantique de la littérature. L'auteur ne se définit plus dans son rapport au public, mais dans un rapport confondant et tautologique avec le texte.
-
POÉSIE
- Écrit par Michel COLLOT et Dominique VIART
- 51 662 mots
- 2 médias
Cette remise en cause de l'identité du sujet lyrique peut aller jusqu'à son complet effacement, dont Mallarmé a fait le premier l'expérience et formulé l'exigence : « L'œuvre pure implique la disparition élocutoire du poète, qui cède l'initiative aux mots. » L'initiative aux mots Ce propos célèbre inaugure une des tendances les plus marquantes de la « révolution du langage poétique » (Julia Kristeva) : son émancipation vis-à-vis de ses fonctions expressive et représentative.
-
LYRISME
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH, Jean-Pierre DIÉNY, Jean-Michel MAULPOIX, Vincent MONTEIL et René SIEFFERT
- 58 984 mots
- 2 médias
Stéphane Mallarmé prône la « disparition élocutoire du poète » et l'art impersonnel. Quand son ami Cazalis lui demande de composer un poème pour sa fiancée (ce sera « Apparition »), il lui répond : « Je ne veux pas faire cela d'inspiration : la turbulence du lyrisme serait indigne de cette chaste apparition que tu aimes. Il faut méditer longtemps : l'art seul, limpide et impeccable, est assez chaste pour la sculpter religieusement.