A-cinéma
- Nom masculin singulier
Définition
- en cinéma, style de cinéma prenant le contre-pied de l'art cinématographique classique
"a-cinéma" dans l'encyclopédie
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DELLUC LOUIS (1890-1924)
- Écrit par Claude BEYLIE
- 2 086 mots
On opposait alors communément — et non sans quelque goût de polémique — cinéma d'avant-garde, cinéma pour l'élite, à cinéma « populaire », de consommation courante. Face à la seconde tendance, représentée par Louis Feuillade et Henri Fescourt, Delluc se posa en champion de la première, aux côtés d'Abel Gance et de Germaine Dulac. Il reprenait et illustrait les théories de Ricciotto Canudo, lequel visait à imposer l'autonomie de l'art du film où il voyait une synthèse des « arts de l'espace » (architecture, peinture, sculpture) et des « arts du temps » (musique, danse).
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GODARD JEAN-LUC (1930-2022)
- Écrit par Jean-Louis LEUTRAT et Suzanne LIANDRAT-GUIGUES
- 17 438 mots
- 5 médias
Il y a cinéma quand s'opère une coïncidence entre l'œuvre et la nation. C'est ainsi que Naissance d'une nation, Octobre, Le Cuirassé Potemkine, Rome ville ouverte sont des films et du cinéma. Dans une telle optique, les Anglais ont fait des films, mais n'ont pas de cinéma. Le projet de Godard est de réaliser Histoire(s) du cinéma contre une « Histoire des films ».
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CINÉMA (Cinémas parallèles) Le cinéma d'avant-garde
- Écrit par Raphaël BASSAN
- 65 750 mots
- 2 médias
Quant au qualificatif « d’avant-garde » accolé à cinéma, il serait le fait de Louis Delluc et daterait, selon l’historien Noureddine Ghali, de l’année 1918. On le trouve dans un texte signé du pseudonyme « La Femme de nulle part », qui, en 1922, deviendra le titre d’un film de ce cinéaste et théoricien. L’avant-garde cinématographique naît essentiellement dans trois pays – l’Italie, l’Allemagne et la France – mais va se répandre dans une dizaine d’autres à la fin des années 1920.