Abécédaire
- Nom masculin singulier
Définition
- ouvrage destiné à l'apprentissage de l'alphabet
"abécédaire" dans l'encyclopédie
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PESTALOZZI JOHANN HEINRICH (1746-1827)
- Écrit par Gilbert GIANNONI
- 6 343 mots
C'est l'abécédaire de l'humanité dont, sous la forme de fables, Pestalozzi donne les figures : Figures pour mon abécédaire ou des principes fondamentaux de ma pensée (Figuren zu meinem ABC Buch oder zu den Anfangsgründen meines Denkens, 1797). Fichte devait se référer à cette inspiration lorsque, en 1808, dans le Discours à la nation allemande (IXe discours), il voit en Pestalozzi l'inventeur d'une pédagogie apte à régénérer l'Allemagne, tout en marquant une différence : « En ce qui concerne notre conception, plus générale, de l'éducation nationale, nous sommes fermement convaincu qu'elle ne peut, surtout dans les classes laborieuses, être commencée, poursuivie ou menée à terme dans le milieu familial, sans que l'enfant en soit totalement séparé.
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DUVERT TONY (1945-2008)
- Écrit par Michel P. SCHMITT
- 3 095 mots
L'écrivain, comprenant que la partie était perdue et que le champ littéraire ne lui offrirait indéfiniment qu'une place des plus marginales, se retira de la scène littéraire en 1989, après avoir livré les aphorismes noirs de son Abécédaire malveillant. La morale exigeante de Tony Duvert, qui frôle la pornographie pour mieux la dénoncer (Le Bon sexe illustré, 1974) manifeste ce qui fit sa réputation détestable de pédophile.
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PIERRE JOSÉ (1927-1999)
- Écrit par René PASSERON
- 4 055 mots
Ce texte, qui fut très remarqué à sa sortie, a été publié par Le Soleil noir – Éric Losfeld, qui édita la plupart des textes les plus personnels de José Pierre (D'autres chats à fouetter, 1968 ; L'Abécédaire, 1971 ; Le Testament d'Horus, 1971), ayant alors des démêlés avec la censure. C'est Denoël qui a publié le volume de son Théâtre (1969). Et José Pierre a pu également publier en Belgique, en Suisse et au Canada.
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PINCEMIN JEAN-PIERRE (1944-2005)
- Écrit par Anne BALDASSARI
- 4 512 mots
Toiles monumentales, œuvres minuscules, objets repeints, gravures sur images instaurent un abécédaire hiéroglyphique, où les motifs (arbres, constellations, animaux, monstres, saints et démons) vont imposer dans la peinture les variations de séquences récurrentes, signifiantes/insignifiantes, face à de grands tableaux à géométrie variable. Cet insistant et intrigant aller-retour entre images et peinture, peintures et peinture, pourrait apparaître comme le principe régulateur de l'œuvre de Jean-Pierre Pincemin : celui d'une dévastation concertée.
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ÉTIENNE-MARTIN MARTIN ÉTIENNE dit (1913-1995)
- Écrit par Maïten BOUISSET
- 4 426 mots
Matérialisation brutale et grossière (à laquelle on a parfois reproché son côté inachevé) des choses vécues et senties par l'artiste, l'œuvre sculpté d'Étienne-Martin s'inscrit autour de quelques grands thèmes qu'il reprend sans cesse et dont il a lui-même démonté les pièces dans un livre intitulé Abécédaire et autres lieux (Genève, 1967). Parmi les plus importants, celui de la nuit (La Nuit ouvrante, 1945-1955, Musée national d'art moderne, Paris), où se côtoient sans s'affronter le monde diurne de la conscience et le monde nocturne du rêve et de l'inconscient ; celui du manteau aussi (La Demeure V « Le Manteau », 1962, Musée national d'art moderne, Paris), plus objet protecteur que manteau de chef et qui est à la fois couverture enveloppante, mère protectrice, maison, mais aussi, au travers d'une symbolique tantôt évidente, tantôt mystérieuse, mémoire ou souvenir de ce qui fut vécu.