Abjection
- Nom féminin singulier
Définition
- caractère de ce qui est bas et vil
- action inspirant le mépris, action dégradante
"abjection" dans l'encyclopédie
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AILLEURS, Henri Michaux Fiche de lecture
- Écrit par Yves LECLAIR
- 4 316 mots
Dans ces utopies de l’ignoble règnent la guerre (« les Hulabures »), la brutalité (« les Mastadars »), l’abjection (« les Nans »), l’affairement (« les Hivinizikis »), le nationalisme (« les Nonais et les Oliabaires »)... Entre pseudorécit de voyage et dystopie, le poète imagine un ailleurs qui sert de loupe monstrueuse à une vision anthropologique négative de notre réalité.
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KANE SARAH (1971-1999)
- Écrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ
- 4 862 mots
Ces techniques expérimentales, que fonde une réflexion sur l'abjection, rendent caduc le genre même de la tragédie. « Confrontation avec l'implacable » (Edward Bond), le théâtre de Sarah Kane est post-tragique, dans la mesure où il affronte l'indicible, représente l'irreprésentable.
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GONZÁLEZ IÑÁRRITU ALEJANDRO (1963- )
- Écrit par Christian VIVIANI
- 5 964 mots
- 1 média
Ses personnages connaissent tous les stades de la condition humaine, de la misère à l’aisance, de l’abjection à l’élévation, de l’animalité à la transcendance. Bardem quant à lui, en accomplissant un itinéraire unique et solitaire, affronte les mêmes épreuves et aboutit au même point : préserver une étincelle d’humanité face à une obscurité qui menace de l’engloutir.
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BOUQUET MICHEL (1925-2022)
- Écrit par Joël MAGNY et Encyclopædia Universalis
- 7 395 mots
- 2 médias
Le comédien devient une figure familière du cinéma français populaire, souriante, tout en rondeur, mais toujours mystérieuse et inquiétante, ne répugnant pas, parfois, à l’abjection : Borsalino (J. Deray, 1970), Un condé (Y. Boisset, 1970), Les grands sentiments font les bons gueuletons (M. Berny, 1973, avec Jean Carmet), La Raison d’État (A. Cayatte, 1978), Les Misérables (R.
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GROTESQUE, littérature
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 3 760 mots
S'il est vrai que l'horreur et l'abjection sont des ingrédients indispensables du grotesque, elles n'appartiennent pour autant à aucun « ailleurs » : l'horreur est réalité et ne demande ni un effort d'imagination ni des fouilles préhistoriques. En cela, le grotesque moderne est à cent lieues des grottes creusées par les archéologues du xve siècle pour déterrer la Domus aurea de Néron, dont l'ornementation bizarre où s'enchevêtrent, dans un mouvement fantastique, les arabesques des végétaux, des animaux et des chimères, inspira la pittura grottesca de la Renaissance.