Abomination
- Nom féminin singulier
Définition
- dégoût profond, répugnance
- fait inspirant ce dégoût
Expressions autour de ce mot
- dire des abomination s : dire des horreurs
"abomination" dans l'encyclopédie
-
NÉCROPOLIS D'ALEXANDRIE (archéologie)
- Écrit par Olivier PICARD
- 4 687 mots
Macédoniens et Grecs pratiquaient l’inhumation, mais surtout la crémation, ce qui devait paraître une abomination aux Égyptiens, qui croyaient à la survie dans l’au-delà. Si les Grecs avaient des idées moins nettes, la crémation ne représentait pas pour eux, comme dans d’autres civilisations, un moyen de faire disparaître le défunt dans l’atmosphère, mais une forme particulière de conservation.
-
SARDUY SEVERO (1937-1993)
- Écrit par Claude FELL
- 4 802 mots
Son œuvre se situe en effet délibérément aux antipodes de la littérature de témoignage ; l'écrivain rejette catégoriquement toute vocation “ancillaire” du roman, la notion de “reflet de la réalité” lui semble être une abomination ; comme son maître Lezama Lima, il privilégie l'“image”. Il se réclame d'une esthétique fondée sur la prolifération, le “faste”, l'occultation du “vide” fondamental.
-
JOUBERT PIERRE (1910-2002)
- Écrit par Jacques DUTREY
- 4 843 mots
Lui-même se présentait comme un royaliste socialiste, déclarant : « En France, la pire abomination c'est Le Pen » (À propos de Bob Morane). Beaucoup voyaient en lui un grand artiste ; humble artisan jusqu'au bout, il ne se voulait qu'« imagier ».
-
2666 (R. Bolaño)
- Écrit par Claude FELL
- 4 968 mots
- 1 média
Le titre du livre est lui aussi un facteur d'unification et de cohérence : le chiffre 666 est une évidente allusion biblique, et plus précisément à l'Apocalypse, où il annonce l'irruption de la Bête, du mal absolu, reliant par la même occasion le dernier roman de Bolaño avec l'ensemble de son œuvre, toute entière parcourue par la confrontation de l'écriture à la terreur et à l'abomination, enfin par la conscience de la mort des utopies.
-
VENTURA RAY (1908-1979)
- Écrit par Lucien RIOUX
- 7 336 mots
Il fallait à cette époque, en 1926, une bonne dose d'inconscience pour oser s'engager sur cette route qui n'était pas encore balisée, pour partir à l'aveuglette sans autres références que les rares enregistrements de jazzmen américains qui parvenaient à franchir l'Atlantique, et pour songer a conquérir des Français pour qui cette « musique de nègres », cette « musique de sauvages » apparaissait comme le comble de l'abomination.