Aboulie
- Nom féminin singulier
Définition
- manque de détermination, de volonté
"aboulie" dans l'encyclopédie
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VELIZ CARLOS PEZOA (1879-1908)
- Écrit par Sylvie LÉGER
- 1 334 mots
Par les aspects populistes de sa poésie, il intégra dans la littérature la vie populaire chilienne, les traits typiques et la souffrance des classes les plus basses : l'aboulie, le fatalisme, mais aussi l'humour ; il sut dire le sens de l'inertie de ces couches sociales, de la présence de marginaux comme le vagabond, le révolté, la gouape, etc. La renommée du poète s'est accrue avec les années, et grâce aux travaux critiques et biographiques que lui a consacrés le poète Antonio de Undurraga : Poesía y efigie de Pezoa Veliz (sans lieu ni date).
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GANIVET ÁNGEL (1865-1898)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 4 187 mots
La troisième partie dénonce le défaut majeur des Espagnols : le manque de volonté, la fameuse desidia (aboulie, inertie), cause profonde de « la ruine spirituelle » à laquelle il s'agit de remédier en fomentant une nouvelle conscience nationale. Une idéologie traditionaliste, défiante à l'égard du progrès technique ou social, et une célébration des gloires du passé inspirent cet ouvrage résolument optimiste.
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ONETTI JUAN CARLOS (1909-1994)
- Écrit par Jean ANDREU
- 11 853 mots
C'est un monde de dégradation morale et physique, où l'échec sans cesse renouvelé semble se nourrir de lui-même, où les personnages apparaissent englués dans une vie opaque, comme frappés d'aboulie, au-delà même de la désespérance.Ajoutons que la relative discrétion de cette œuvre est certainement moins imputable à la qualité des romans qu'à la personne même de l'écrivain qui, à la différence de bon nombre de ses confrères en littérature, répugne aux habituels tréteaux de la notoriété : engagements politiques et polémiques, cinéma, télévision.
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TOURGUÉNIEV IVAN SERGUEÏEVITCH (1818-1883)
- Écrit par Michel CADOT
- 12 623 mots
- 2 médias
Hommes de trop, héros et nihilistes Ces gentilshommes de la province, désœuvrés, sans véritable culture ni vocation, Tourguéniev les montre victimes de leur indifférence à la réalité russe et de leur incapacité à se consacrer à une tâche productive : l'Hamlet du district de Chtchigry (Gamlet ščigrovskogo ujezda, 1849) présente le premier « homme inutile » de son œuvre et sera suivi par le Journal d'un homme de trop (Dnevnik lišnego čeloveka, 1850) où le narrateur, Tchoulkatourine, se compare à l'écureuil enfermé dans une roue, puis par Une correspondance (Perepiska, 1855), autre exemple frappant de la même aboulie, du même ennui accablant.
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TROUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES
- Écrit par Pierre-Michel LLORCA
- 39 611 mots
Symptômes négatifs Ils traduisent un appauvrissement de la vie psychique et un émoussement des affects avec une perte de l’élan vital (athymhormie) et comprennent : – l’aboulie, qui peut être décrite comme un déficit de la volonté ; – l’anergie ou perte d’énergie ; – l’anhédonie ou incapacité à éprouver du plaisir dans les activités de loisirs ou la sexualité ; – l’apathie ou incapacité à réagir ; – l’apragmatisme, qui est un déficit dans la capacité à entreprendre des actions ; – le désintérêt se manifestant par un manque d’investissement dans le monde ; – la froideur affective qui témoigne d’une restriction de l’expression émotionnelle.