Ad usum delphini
Définition
- expression latine signifiant " à l'usage du Dauphin ", qui figurait en tête des éditions des classiques latins de Bossuet et Huet
"ad usum delphini" dans l'encyclopédie
-
DACIER ANNE, née LEFÈVRE (1654-1720)
- Écrit par Bernard CROQUETTE
- 2 525 mots
Après avoir reçu les leçons de son père, Anne Lefèvre est protégée, quand elle devient orpheline, par Chapelain et par Huet, et chargée, grâce au duc de Montausier, de fournir quelques-uns des volumes de la collection destinée à l'éducation du dauphin (« ad usum Delphini »). C'est ainsi que, de 1674 à 1684, elle traduit et annote quatre auteurs latins : Florus, Aurelius Victor, Eutrope et Dictys de Crète.
-
LA MOTHE LE VAYER FRANÇOIS DE (1588-1672)
- Écrit par Bernard CROQUETTE
- 3 966 mots
Mais il a été investi d'importantes fonctions officielles : nommé précepteur du duc d'Anjou avant de devenir historiographe du roi, il rédige de nombreux traités pédagogiques « ad usum Delphini », mais aussi des « parallèles historiques » qui révèlent une habile méthode comparative. Il revient enfin aux gaillardises de sa jeunesse dans son Hexaméron rustique et, plus que jamais, au pyrrhonisme, dans ses Soliloques sceptiques (1670).
-
LITTÉRATURE D'ÉRUDITION (XVIIe s.)
- Écrit par Marie-Madeleine FRAGONARD
- 6 786 mots
Il entreprend également l'édition des classiques grecs et latins ad usum Delphini. Autre réussite, celle de N. Perrot d'Ablancourt (1606-1664) : avocat, il se consacre aux lettres, et entre à l'Académie en 1637 ; sa spécialité est l'esthétique de traductions (dites « belles infidèles »), où il met au goût du lecteur moderne des auteurs parfois rudes (Tacite, Thucydide, Xénophon).
-
ILLUSTRATION
- Écrit par Ségolène LE MEN et Constance MORÉTEAU
- 50 236 mots
- 11 médias
Fénelon fut aussi l'auteur du premier roman pour enfants, le Télémaque (1699) écrit pour le Dauphin, livre qui lui attira la disgrâce de Louis XIV, mais qui fut ensuite édité avec de belles planches dans la collection des classiques « ad usum Delphini » (édition Didot de 1785, par exemple). Malgré ce livre précurseur, l'émergence de la littérature enfantine, de livres écrits spécialement pour « instruire (les enfants) en (les) amusant », est plus tardive, inséparable du nouvel intérêt pour l'enfance que manifeste la philosophie des Lumières, et que formule au mieux l'Émile de Jean-Jacques Rousseau (1762).