Advaïta
- Nom féminin singulier
Définition
- en religion, dans l'hindouisme, conception philosophique selon laquelle la seule réalité est le brahman
Synonyme
- advaita
"advaïta" dans l'encyclopédie
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ADVAITA
- Écrit par Jean FILLIOZAT
- 8 526 mots
L'advaita, dont le nom signifie « non-dualité », est une des doctrines majeures de la philosophie indienne, et la forme la plus répandue de la philosophie dite Vedānta, aboutissement du Savoir par excellence. Les advaitavạ̄din sont ceux qui professent la doctrine selon laquelle il n'existe en vérité absolue qu'un seul Être, infini et éternel, sur la réalité foncière duquel reposent toutes les réalités manifestées dans l'univers.
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RAMAṆA MAHARṢI (1879-1950)
- Écrit par Jean VARENNE
- 1 178 mots
L'enseignement qu'il donnait à ses disciples était un non-dualisme (advaïta) de stricte obédience, se référant explicitement à Shankara. Plusieurs Européens fréquentèrent l'âshram et donnèrent à Ramana une audience internationale. Mais le sage refusa toujours de quitter sa retraite et interdit de donner à l'âshram une structure permanente ; aussi le groupe de fidèles se dispersa-t-il après la mort du maître.
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MADHVA (1238-1317)
- Écrit par Jean VARENNE
- 3 248 mots
Dans tous les détails de sa doctrine, Madhva apparaît donc comme l'anti-Śaṅkara par excellence (il avait coutume de dire que le maître de l'advaïta n'était autre que l'esprit du Mal incarné pour tromper les hommes). L'école qu'il a fondée est encore vivante, surtout dans le sud de l'Inde.
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VALLABHA (1481-1533)
- Écrit par Jean VARENNE
- 2 445 mots
Celui-ci, qui occupe une place privilégiée parmi les grands darshanas de l'hindouisme, a connu, en effet, outre l'expression que lui a donnée le monisme strict (advaïta-vedânta) de Shankara (viiie s.), une forme dualiste, notamment celle de Râmânuja (xiie s.), mais aussi bien d'autres interprétations qui font en quelque sorte la transition entre ces deux positions extrêmes.
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APPAYYADĪKṢITA
- Écrit par Pierre-Sylvain FILLIOZAT
- 3 502 mots
Dans le domaine du vedānta, de l'interprétation des Upaniṣad, il a défendu l'advaita, la vue de l'unité du brâhmane et du monde phénoménal, contre le dvaita, la vue de leur différence, dans une critique de Madhva, le Madhvatantramukhamardana. S'il s'est radicalement opposé au dvaita, il a en revanche accepté les diverses formes d'advaita, défendant tour à tour celui de Śaṇkara (Parimala, troisième sous-commentaire sur le brahmasūtrabhāśya de Saḥkara, Nayamañjarī, Nyāyarakṣāmaṇi, Siddhāntaleśasaṃgraha), celui de Rāmānuja (Nayamayūkhamālikā), celui de Śrīkaṇṭha (Śvārkamaṇidīpikā, commentaire du Śrīkaṇṭhabhāśya, Śivādvaitanirṇaya, Nayamaṇimālā, Śikhariṇīmālā avec son commentaire Śivattatvaviveka, Ānandalaharī).