Agapê
- Nom masculin singulier
Définition
- (mot grec) en philosophie, amour, affection, à distinguer de l'amour passionnel
"agapê" dans l'encyclopédie
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AGAPÈ
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 6 058 mots
L'originalité de l'agapè est donc entière, même si elle a subi l'usure du temps, même si elle n'est plus intacte.
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FRAENGER WILHELM (1890-1964)
- Écrit par Claude-Henri ROCQUET
- 3 656 mots
Leur gnose est un « croisement entre l'éros platonicien et l'agapê johannique ». On retiendra quelques-unes de leurs croyances : négation de la réalité du mal et de l'éternité de l'enfer, érotique « adamique », possibilité pour l'union charnelle d'être une voie spirituelle, croyance (dans l'esprit de Joachim de Flore) à l'avènement de l'âge de l'Esprit, après celui du Père, et du Fils.
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BONNEFOY YVES (1923-2016)
- Écrit par Michèle FINCK
- 9 138 mots
- 1 média
Il y va d'une interrogation autour de quelques motifs obsédants : une méditation sur l'image, indissociable de l'affrontement en Bonnefoy du gnostique iconolâtre et du métaphysicien iconoclaste, jusqu'au dépassement de la lutte par un consentement à l'image « simplifiée » ; une méditation sur le « regard » qui, consubstantiel à « l'être » et à la « présence », est opposé à « l'œil », captif de l'« apparence » et du concept (Remarques sur le regard, 2002) ; une méditation sur la voix, seule capable de permettre une sortie hors de la dialectique occidentale du concept et de l'image ; et, au « carrefour » de la question de l'image, du « regard » et de la voix, une méditation centrale sur les deux dimensions de l'amour, l'« éros » et l'« agapè », où le désir de dépassement des dualités tendrait vers l'avènement d'un « éros » en paix dans l'« agapè ».
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DIDACHÈ ou DIDAKHÈ
- Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
- 3 394 mots
Ce texte, très court, comporte deux parties : un enseignement moral d'après le thème des « deux voies » (i-vi) ; des prescriptions sur le baptême (vii), le jeûne et la prière (viii), sur l'agape et l'eucharistie (ix-xii), sur les prophètes, les épiscopes et les diacres (xiii-xv). Le dernier chapitre exhorte les fidèles à se tenir dans l'attente du Seigneur.
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JEAN SCOT ÉRIGÈNE (810 env.-env. 877)
- Écrit par René ROQUES
- 9 438 mots
Divisions et fonctions de l'« universitas » érigénienne La synthèse doctrinale de Jean Scot se présente en quatre temps ou fonctions, qui correspondent respectivement à une « division » de la totalité des objets de l'intelligence (universitas ) : la nature qui crée et n'est pas créée, à savoir Dieu en tant que principe de « tout ce qui est et de tout ce qui n'est pas » ; la nature qui est créée et qui crée, c'est-à-dire les causes primordiales ou archétypes, coéternels à Dieu parce que créés de toute éternité, mais non pas coessentiels à Dieu parce que inférieurs à Dieu en tant que créés par lui ; la nature qui est créée et ne crée pas, ou l'ensemble des créatures, invisibles ou visibles (purement intelligibles, ou soumises au régime des sens, ou matérielles), dont les rangs hiérarchiques (ou l'« éloignement » inégal de leur cause) constituent autant de manifestations différentes de Dieu (théophanies) ; la nature qui ni ne crée ni n'est créée, c'est-à-dire Dieu en tant que terme inaccessible de la divinisation (deificatio ou theôsis), qui s'effectue, pour toute la création, par la double voie de l'intelligence (gnostica vis) et de l'amour (amor ou éphésis, érôs, agapê de Denys).