Ahimsâ
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, dans l'hindousime, désigne la non-violence et la non-nuisance
"ahimsâ" dans l'encyclopédie
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AHIṂSĀ
- Écrit par Anne-Marie ESNOUL
- 2 550 mots
Le mot sanskrit ahiṃsā, qui désigne, dans les religions de l'Inde, la non-violence (ou la non-nuisance) et même l'absence de toute intention de nuire, est composé du préfixe privatif a et de HIṂS, forme désidérative abrégée de la racine HAN (« frapper », « blesser », « tuer »). Ce terme est ancien ; il apparaît dans l'une des plus anciennes Upaniṣad — la Chāndogya upaniṣad (III, 17, 4), qui date du vie siècle avant J.
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CONVERSION D'ÁSOKA
- Écrit par François CHENET
- 1 295 mots
Il prône la non-violence, la disposition bienveillante envers toutes les formes de vie (ahiṃsā), interdisant les sacrifices d'animaux et promouvant le végétarisme. Les brahmanes, privés de leur position privilégiée par l'instauration du Dhamma, s'emploieront à le faire disparaître de l'Inde dans les siècles suivants.
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HARSHA, roi de l'Inde (606-647)
- Écrit par Jean VARENNE
- 1 444 mots
La foi bouddhiste de Harsha se manifeste dans la deuxième pièce où le héros parvient à convertir Garuda (l'aigle divin, ennemi-né des serpents) à l'idéal de non-violence (ahimsa) : les reptiles n'auront dès lors plus rien à craindre de la gent ailée. Les deux autres pièces sont des comédies de harem où l'on voit un roi s'éprendre d'une jeune servante.
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NON-VIOLENCE
- Écrit par Jacques SEMELIN
- 32 379 mots
- 7 médias
Ce n'est pas de l'hindouisme, mais du jaïnisme, que Gandhi a reçu en héritage le concept d'ahimsa. Fondé par Mahavira à la fin du vie siècle avant notre ère, le jaïnisme place l'ahimsa au centre de son éthique. Cette tradition, restée très minoritaire, affirme fortement le devoir de respecter toute vie, humaine et animale. L'hindouisme, en revanche, ne propose guère de fondement religieux à un refus global de la violence.
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GANDHI MOHANDAS KARAMCHAND (1869-1948)
- Écrit par René HABACHI et Joël KERMAREC
- 16 958 mots
- 6 médias
Précisément l'ahiṃsā (a = privatif, hiṃsā nuisance) est le refus de nuire, et à la limite la compassion. Seule la non-violence sera apte à la récupération de la vérité, même au péril de la vie. L'ahiṃsā est donc le corollaire de la satyāgraha. La vérité est la fin, la non-violence est le moyen. « Tels les moyens, telle la fin » (Young India, 17 juillet 1924).