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Allocutaire

  • Nom singulier invariant en genre

Définition

  1. en linguistique, celui à qui l'on parle, le correspondant d'un locuteur

"allocutaire" dans l'encyclopédie

  • ÉNONCIATION

    • Écrit par Oswald DUCROT
    • 43 766 mots

    On peut montrer qu'un grand nombre de nos énoncés construisent implicitement une représentation des personnages primaires de l'énonciation, le locuteur et l'allocutaire. C'est ce qui se passe, par exemple, en ce qui concerne l'allocutaire, chaque fois que lui est donné le rôle d'énonciateur, chaque fois qu'on le fait parler. Ainsi, si on admet que les énoncés négatifs posent un énonciateur qui asserte ce qui est nié, si par ailleurs on admet que souvent cet énonciateur est identifié avec l'allocutaire, on doit conclure que, dans ces cas, le sens de l'énoncé contient une image de l'allocutaire, présenté comme un homme susceptible d'affirmer ce que le locuteur nie.

  • PROBLÈMES DE LINGUISTIQUE GÉNÉRALE II, Émile Benveniste Fiche de lecture

    • Écrit par Gabriel BERGOUNIOUX
    • 3 632 mots
    • 1 média

    Dès lors que l'énonciateur se sert de la langue pour influencer en quelque manière le comportement de l'allocutaire, il dispose à cette fin d'un appareil de fonctions. C'est, d'abord, l'interrogation, qui est une énonciation construite pour susciter une réponse, par un procès linguistique qui est en même temps un procès de comportement à double entrée.

  • ÉNONCÉ, linguistique

    • Écrit par Catherine FUCHS
    • 7 303 mots

    Ce sont en premier lieu les « indiciels » (ou « embrayeurs ») comme les pronoms personnels (« je » et « tu », qui désignent les deux interlocuteurs de l'acte d'énonciation, qui assument respectivement les rôles de locuteur et d'allocutaire) et les possessifs (« mon », « ton », « nos », qui mettent en relation des objets avec ces deux protagonistes).

  • ÉNONCIATION, psychanalyse

    • Écrit par Jean-Yves POUILLOUX
    • 6 732 mots

    Toute parole est prononcée en fonction de plusieurs éléments qui la contraignent à prendre telles ou telles formes, intonation ou valeur : essentiellement, l'allocutaire ou destinataire, le référent, le code. Il serait commode d'imaginer que ces éléments sont fixes, mais un certain nombre de doutes viennent entraver cette stabilité : est-il sûr qu'une phrase s'adresse bien à celui qui l'écoute, ou n'est-il là que le représentant d'un autre ? est-il sûr que le code en fonction de quoi un énoncé est produit soit garanti au moment où je parle, et par qui ? Ces simples questions, qui ne peuvent manquer de se poser au moindre examen, conduisent Lacan à distinguer l'autre — ensemble des signes à qui je m'adresse comme représentant un être humain — de l'Autre — lieu où la validité des signes est garantie comme loi du langage, figure d'un Père qui n'a rien à voir avec le père réel.

  • DIALOGUE

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD et Robert MISRAHI
    • 24 312 mots
    • 1 média

    Pour Éliane Amado-Lévy-Valensi, dialoguer consiste, pour l'ego, à franchir la distance (dia) qui le sépare de son allocutaire. Pour F. Jacques, le franchissement de la distance est réalisé ipso facto par l'établissement de la relation interlocutive. Pour le premier auteur, c'est « s'ouvrir à la parole de l'autre », « s'écouter parler les uns les autres avec respect ».

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