Anankè
- Nom masculin singulier
Définition
- désigne une contrainte, une nécessité physique, légale
"anankè" dans l'encyclopédie
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ANANKÈ
- Écrit par Lucien JERPHAGNON
- 1 564 mots
Le mot « Anankè », gravé sur une pierre de la cathédrale, est au centre des méditations de Claude Frollo dans Notre-Dame de Paris (1830). Et, en 1866, Victor Hugo indiquera que trois de ses principaux romans sont unis par le même thème : « anankè des dogmes (Notre-Dame de Paris), anankè des lois (Les Misérables), anankè des choses (Les Travailleurs de la mer) ».
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LES TRAVAILLEURS DE LA MER, Victor Hugo Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 6 577 mots
- 1 média
Un triple anankè pèse sur nous, l'anankè des dogmes, l'anankè des lois, l'anankè des choses. Dans Notre-Dame de Paris, l'auteur a dénoncé le premier ; dans Les Misérables, il a signalé le second ; dans ce livre, il indique le troisième. » Mais il ajoute : « À ces trois fatalités qui enveloppent l'homme se mêle la fatalité intérieure, l'anankè suprême, le cœur humain.
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MACROBE (IVe-Ve s.)
- Écrit par Pierre HADOT
- 1 409 mots
C'est dans les Saturnales de Macrobe que Goethe trouva le thème de ses fameux Urworte, ou mots premiers (Daimon, Tuchè, Éros, Anankè, Elpis), ainsi que l'a montré K. Borinski.
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NÉCESSITÉ
- Écrit par Michaël FOESSEL
- 6 209 mots
) rencontre déjà la nécessité (anankè) sous la figure de l'inexorable : le démiurge qui se trouve à l'origine de l'ordre du monde est obligé de composer avec une matière qu'il n'a pas choisie. Dans ce cadre cosmologique, le danger est celui d'une nécessité dénuée de finalité et de sens qui s'apparenterait au chaos, ce pourquoi il faut penser le cosmos comme un mixte de nécessité et d'intelligence.
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NOTRE-DAME DE PARIS, Victor Hugo Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 8 029 mots
Il y a dans cette ambivalence généralisée, dans ce combat universel entre le corps et l'esprit, une fatalité (anankè en grec, comme l'inscription trouvée sur une colonne de la cathédrale au début du roman) qui pèse sur les destinées individuelles et collectives, infléchissant le roman à la fois vers la tragédie et vers le mythe, ou peut-être vers ce « roman dramatique » que Hugo appelait de ses vœux dès 1825 dans un article consacré à Walter Scott : « C'est le roman à la fois drame et épopée, pittoresque mais poétique, réel mais idéal, vrai mais grand, qui enchâssera Walter Scott dans Homère.