Anesthésier

"anesthésier" dans l'encyclopédie

• AILLAUD GILLES (1928-2005)

  • Écrit par Jean JOURDHEUIL
  • 4 341 mots

  Elle conduira Aillaud à expliciter son rejet non seulement de la classification traditionnelle des « beaux-arts », mais aussi de la croyance avant-gardiste et de son injonction à toujours innover, qui « contribue à anesthésier la sensibilité plutôt qu'à stimuler les pouvoirs d'action de l'esprit ». Ces prises de position sont la forme initiale d'une activité littéraire qui prendra un tour philosophique et politique, au temps de sa participation au Salon de la jeune peinture (de 1966 à 1971), avant de s'épanouir sur le mode du poème et de l'écriture dramatique.

• LA CHAMBRE DU FILS (N. Moretti)

  • Écrit par Jean A. GILI
  • 5 339 mots

  Totalement désemparé – il doit bientôt renoncer à recevoir ses malades –, Giovanni ne court plus pour le plaisir : ses efforts physiques ne servent qu'à anesthésier la conscience d'un esprit tourmenté. Il va même dans une fête foraine pour s'étourdir dans une balançoire en forme de cage. Le choc visuel est extrême : l'image d'un homme qui, là où les gens se divertissent, cherche à contenir sa souffrance en perdant, dans les soubresauts de l'engin, ses repères spatiaux et sa conscience douloureuse.

• LE CINÉMA AMÉRICAIN DES ANNÉES 70 (J.-B. Thoret)

  • Écrit par Marc CERISUELO
  • 5 211 mots
  • 1 média

  La première est marquée par l'asphyxie et l'explosion, la seconde par une forme de paranoïa où le Même pourrait bien être l'Autre, et où seule une individualité sauvage peut lutter contre une force d'aliénation visant à anesthésier les hommes. La typologie se révèle opérante pour tout le cinéma de la période étudiée, et fait du lecteur un complice plein de gratitude.

• MAILER NORMAN (1923-2007)

  • Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
  • 11 479 mots
  • 1 média

  À la première personne (mais le « je » qui parle là est un « je » construit à la manière de Whitman, un « je » théâtral et de bateleur), Norman Mailer, seul sur l'estrade, s'en prend à l'Amérique qui a stérilisé la vie créative : il faut marcher sur la lisière de la violence plutôt que l'exiler, l'interdire, l'anesthésier et la transformer en violence anonyme.

• ANESTHÉSIE

  • Écrit par Francis BONNET et François CHAST
  • 22 640 mots
  • 2 médias

  En 1885, James Leonard Corning (1855-1923) avait démontré que l'effet de la cocaïne était renforcé par un garrottage de la zone irriguée (ainsi le médicament n'est pas éliminé de la zone à anesthésier), ce qui amena Heinrich Braun à proposer la constriction des vaisseaux sanguins par des extraits surrénaliens puis par l'adrénaline. Le contact direct d'une solution de cocaïne avec un tronc nerveux abolit les propriétés fonctionnelles de ce nerf.