Antiaméricain

"antiaméricain" dans l'encyclopédie

• L'ENNEMI AMÉRICAIN (P. Roger) Fiche de lecture

  • Écrit par Éric FASSIN
  • 5 899 mots

  Les oubliés de l'index dessinent ainsi, en creux, la carte d'une France intellectuelle des années 1990 que l'auteur préfère laisser dans l'ombre – comme si, pour combattre l'ennemi antiaméricain, il fallait préserver l'illusion que l'antiaméricanisme, c'est l'autre.

• BELAÚNDE TERRY FERNANDO (1912-2002)

  • Écrit par Gérard PONTHIEU
  • 3 362 mots

  (Alianza popular revolucionaria americana), fondé en 1924 à Paris par Victor Raul Haya de La Torre, s'était dès le début déclaré antiaméricain et avait proclamé sa vocation sociale, préconisant la nationalisation des terres et la défense des Indiens. Comme le populisme apriste, celui de Belaúnde visait à réintégrer dans la vie nationale la masse des exclus ; toutefois les apristes prédominaient dans la région sucrière de la côte nord du pays, tandis que les belaúndistes l'emportaient à Lima et à Callao, dans la région la plus moderne et la plus développée, et dans le sud du Pérou, région agricole arriérée.

• BOUTROS-GHALI BOUTROS (1922-2016)

  • Écrit par Philippe MOREAU DEFARGES
  • 4 437 mots
  • 1 média

  C'est pourtant leur enfant, mais celui-ci s'est à leurs yeux dévoyé, l'Assemblée générale ayant manifesté, en particulier dans les années 1970, un tiers-mondisme antiaméricain virulent. Pour les États-Unis, qui paraissent souvent au bord de quitter l'Organisation, le secrétaire général n'a pas à être un personnage politique. La Maison-Blanche, qui n'ignore pas la nécessité de l'ONU, doit sans cesse négocier la contribution financière américaine à l'Organisation avec les parlementaires de Washington, pour lesquels les invectives contre la bureaucratie onusienne sont électoralement très payantes.

• GONZÁLEZ MARQUEZ FELIPE (1942- )

  • Écrit par Francisco CAMPUZANO
  • 5 397 mots
  • 1 média

  Prenant le contre-pied du sentiment antiatlantiste et antiaméricain majoritaire dans le pays et à l'intérieur même de son parti, il prend position en faveur du oui qui, contre toute attente, recueille 52 % des suffrages. Fort de ces succès, il dissout les Cortes et obtient à nouveau la majorité absolue aux élections de juin 1986. Il conduit encore son parti à la victoire aux élections d'octobre 1989 et de juin 1993, mais son charisme personnel parvient de plus en plus difficilement à compenser l'usure d'un pouvoir en conflit avec les syndicats depuis la grève générale du 14 décembre 1988, et qui se voit reprocher son arrogance et sa responsabilité dans de trop nombreux scandales.

• PAPANDRÉOU ou PAPANDHRÉOU ANDRÉAS (1919-1996)

  • Écrit par Christophe CHICLET
  • 5 549 mots
  • 1 média

  Antiaméricain en public, il n'en proroge pas moins régulièrement le statut des bases militaires américaines en Grèce et, lors de l'explosion de la Yougoslavie, il se désolidarisera de ses partenaires européens pour soutenir la politique de Washington. Par ailleurs, il irrite Bruxelles par ses demandes incessantes d'argent et par ses prises de position hétérodoxes en faveur de l'Union soviétique, de la Libye, de la Syrie et de l'Irak.