Antiréalisme
- Nom masculin singulier
Définition
- doctrine opposée au réalisme
"antiréalisme" dans l'encyclopédie
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INTUITIONNISME
- Écrit par Jacques-Paul DUBUCS
- 9 054 mots
En se réglant, comme le faisaient Brouwer et Heyting eux-mêmes, sur la capacité du sujet mathématicien de décider en principe tel ou tel problème mathématique, c'est-à-dire en faisant abstraction des éventuelles limitations de temps ou de mémoire qui, en pratique, peuvent limiter cette capacité, Dummett ne laisse-t-il pas subsister des « vestiges de réalisme » dans sa problématique antiréaliste ? Beaucoup de travaux, dont ceux de Crispin Wright (né en 1942), tentent de proposer un antiréalisme « radical » capable de prendre en compte de telles limitations et certains s'adressent à cet effet à des logiques « ultra-intuitionnistes » ou « ultra-finitistes » pour les traiter au plan formel.
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DAVIDSON DONALD (1917-2003)
- Écrit par Jean-Pierre COMETTI
- 4 274 mots
En offrant une alternative à l'opposition des théories « cohérentistes » et des théories « représentationnelles », Davidson renouvelle la critique pragmatiste du vrai et pose en des termes nouveaux la question du réalisme et de l'antiréalisme, telle qu'elle avait été abordée par les héritiers de Frege, Russell et Wittgenstein (Essays on Truth and Interpretation, 1984 ; trad.
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HAWKES JOHN (1925-1998)
- Écrit par Marc CHÉNETIER
- 4 847 mots
- 1 média
L'antiréalisme de Hawkes se fonde sur la conviction que composition et imagination doivent supplanter les trois aspects traditionnels du roman : « les personnages, l'intrigue et le décor ». Les problèmes posés par le narrateur sont primordiaux dans son œuvre. Un autre récit à la première personne, qui marque une crête de son œuvre, Second Skin, 1964 (Cassandra), constitue aussi un sommet de l'ironie narrative : Skipper, « héros » narcissique et pathétique d'un roman où le revers diurne de l'imagerie de Hawkes commence de se manifester, manipule ses réminiscences et le compte rendu de sa vie présente, interdisant ainsi que le lecteur lui fasse confiance.
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LES PARAVENTS (mise en scène d'A. Nauzyciel)
- Écrit par Véronique HOTTE
- 5 330 mots
Un verbe lyrique, nourri d’images crues et d’insolence assumée, dévoilant les faux-semblants et le mépris porte cette pièce hors norme où Roger Blin voyait « une tragédie avec le langage du burlesque », et « une véritable déclaration d’antiréalisme pour une vérité d’un autre ordre ». Les parures chatoyantes soulignent la confusion de l’être et du paraître, les femmes portent des couleurs vives et lamées de dorure, alors que combattants arabes et légionnaires s’affrontent avec l’arme de la rhétorique.
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CRAIG EDWARD GORDON (1872-1966)
- Écrit par André VEINSTEIN
- 5 609 mots
- 1 média
Parmi les plus marquantes, il faut retenir son antiréalisme : l'art n'est pas imitation de la nature ou reconstitution archéologique, mais création ; sa volonté de rendre au théâtre sa dignité d'art véritable, en en faisant admettre l'autonomie artistique qu'il fonde, à la lumière des grands modèles fournis par l'Orient, sur le mouvement, sur la danse, sur la nature même du théâtre, spectacle et non art de littérature ; son souci de l'équilibre et de l'harmonie des parties qui composent l'œuvre théâtrale et la nécessité organique de leur jeu combiné.