Antithèse
- Nom féminin singulier
Définition
- pensée, proposition, figure littéraire opposant deux idées afin de mettre en valeur la première
"antithèse" dans l'encyclopédie
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ANTINOMIE, rhétorique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 2 855 mots
Ajoutons que la poésie amoureuse aux accents mystiques est le lieu d'élection du paradoxe et de l'oxymoron, que l'antithèse est affectionnée par les classiques et que l'adynata est pratiquée par Virgile au plus haut niveau. C'est peut-être dans Délie de Maurice Scève que l'on rencontre en plus grand nombre les figures antinomiques qui, par surcroît, se transforment les unes dans les autres.
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CHIASME, rhétorique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 887 mots
L'effet de l'antithèse est renforcé par la disposition en miroir dans ce vers de Racine : « Immoler Troie aux Grecs, au fils d'Hector la Grèce » (Andromaque). Le contraste entre les adjectifs de sens opposé se trouve souligné par le chiasme (qui peut être commandé accessoirement par les impératifs de la versification) : « La lune nulle part n'a sa surface unie :/Montueuse en des lieux, en d'autres aplanie » (La Fontaine, Un animal dans la lune).
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SYNTHÈSE, philosophie
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 1 882 mots
Chez Hegel, le développement dialectique de la pensée comporte trois moments que l'on a pris l'habitude de nommer respectivement thèse, antithèse, synthèse et que Hegel désigne parfois comme « immédiateté » « médiation » et Aufhebung (ce que l'on peut traduire par le fait de « supprimer en conservant »). Ainsi, l'être pur se voit opposer le non-être, et le devenir constitue l'unité dynamique de l'être et du non-être.
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WIT, littérature
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 1 635 mots
Le wit opère par des procédés tels que l'hyperbole, le paradoxe, l'antithèse, la métaphore ou le calembour. L'histoire du concept illustre parfaitement le rapport ambigu du poète à l'imagination, à l'originalité, à l'ingéniosité : il les regarde tantôt comme qualité essentielle de la création (telle est la position d'Aristote pour qui l'esprit équivaut à l'habileté de trouver des comparaisons saillantes), tantôt il les considère avec une extrême méfiance et l'accuse de légèreté, voire d'immoralité.
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COTON PIERRE (1564-1626)
- Écrit par Jean MEYER
- 1 604 mots
Sur un plan plus élevé, il publie cette même année L'Institution catholique, dont le titre se veut l'antithèse du livre de Calvin. Devenu, grâce à la protection de Marie de Médicis, le confesseur du jeune Louis XIII, il reste influent jusqu'à sa disgrâce, liée au coup de force du jeune roi contre les Concini en 1617. Il publia, l'année suivante, un livre de controverse antiprotestant intitulé : Genève plagiaire.