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Apotropaïque

  • Adjectif singulier invariant en genre

Définition

  1. en religion, désigne un objet, une formule servant à détourner vers quelqu'un d'autre les influences maléfiques

"apotropaïque" dans l'encyclopédie

  • HUMBABA ou HOUMBABA

    • Écrit par Daniel ARNAUD
    • 2 148 mots

    Dans la civilisation assyro-babylonienne, Humbaba était aussi un démon apotropaïque : on portait, pour se protéger de tout mal, sa tête en sautoir, sous la forme d'une plaquette qui reproduisait une face écrasée et grimaçante. C'est elle que les devins croyaient retrouver dans certaines configurations des entrailles de l'animal sacrifié ou sur le visage de nouveau-nés, ce dont ils tiraient des présages pour l'avenir.

  • VULCAIN

    • Écrit par Catherine SALLES
    • 2 550 mots

    Doté d'un flamine et d'une déesse parèdre, Maia, Vulcain est le dieu du feu considéré dans ce qu'il a de dangereux et de terrifiant, des incendies (les épithètes de Quietus et de Mulciber, souvent accolées à son nom, ont une valeur apotropaïque). Son lieu de culte le plus ancien était le Volcanal ou Area Volcani, adossé au Capitole, au-dessus du Comitium, contenant un arbre sacré, qui passait pour contemporain de la naissance de Rome, ainsi que les statues de Romulus et d'Horatius Coclès.

  • PROTOMÉ

    • Écrit par Jean-Daniel FOREST
    • 2 837 mots
    • 1 média

    La fonction en est surtout décorative mais peut-être aussi apotropaïque. Mais l'emploi de protomés d'animaux ou d'êtres humains ne se limite pas à l'Antiquité : on retrouve, en particulier, ce motif au Moyen Âge. Un très bel exemple nous en est fourni par les célèbres fonts baptismaux conservés dans l'église Saint-Barthélemy de Liège, où douze bœufs de laiton symbolisant les Apôtres étaient à demi engagés sous la cuve (il en reste dix).

  • LABYRINTHE

    • Écrit par Baldine SAINT GIRONS
    • 5 374 mots
    • 1 média

    Aussi bien le parcours labyrinthique ne se comprend-il que sous la fascination d'un signe apotropaïque. De quoi le labyrinthe nous détourne-t-il à travers les corridors et les galeries qui dérobent aux regards du profane non seulement les dangers qui menacent l'aventurier mais l'enjeu même de sa pérégrination. Que recèle le labyrinthe ? Est-ce le mort redoutable des hypogées égyptiens, le trésor interdit, le monstre ni homme ni bête ? Est-ce, au contraire, le Graal, la pierre philosophale ou ces mystérieuses écritures rouges formées de souffles coagulés auxquels la tradition taoïste attribue la naissance de l'univers ? Mais, si nous revenons à la cellule originaire du mythe, le vrai labyrinthe n'est-il pas pour Thésée le principe féminin qui lui confère lumière, fil directeur et hache sacrificielle : cette Ariane, sœur du monstre, qu'il abandonne sur l'île de Chypre, une fois enceinte de ses œuvres ? Quel est le pire des Minotaures ? Est-ce la mère comme lieu de naissance et de mort ou bien la conscience dont les inextricables méandres dérobent au sujet le fruit même de son acte ? Voulant enlever Perséphone aux enfers, le vainqueur du Minotaure est pris au piège du minéral qui, sous l'apparence d'un fauteuil offert par Hadès, englue sa chair dans la pierre mortuaire qui le soustrait pour un temps à l'épreuve labyrinthique.

  • HERCULE

    • Écrit par Catherine SALLES
    • 5 499 mots

    Deux dates témoignent de la naturalisation du dieu : en ~ 399, il apparaît dans le premier lectisterne romain aux côtés de Diane, comme dieu purificateur et apotropaïque (comme l'Hercule de l'Ara maxima était honoré à cette date-là à titre privé, il est probable qu'il s'agissait de l'Hercule de la porta Trigemina). En ~ 312, le culte de l'Ara maxima est transmis à l'État : la tradition annalistique rapporte que le censeur Appius Claudius « acheta » aux Potitii le sacerdoce de l'Ara maxima qui fut confié à des esclaves publics.

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