Bâbisme

"bâbisme" dans l'encyclopédie

• BĀBISME

  • Écrit par Jean CALMARD
  • 3 288 mots

  Le terme de Bāb (litt. « porte ») revêt diverses acceptions dans les différentes formes du shī'isme. Selon la doctrine de l'école sheykhi, professée en Perse au xixe siècle, après l'occultation du douzième emām (874), les Bāb (« Seuil » de l'emām) et les nā'eb (délégué, vicaire) existent, mais restent rigoureusement occultés jusqu'à la parousie de l'Emām-Mahdi.

• QĀDJĀR LES (1794-1925)

  • Écrit par Jean CALMARD
  • 7 203 mots

  Sur le plan religieux, on observe à la fois une continuité et un renouveau en théosophie shī'ite (école sheykhi) et même la création de religions nouvelles (bābisme, bahā'isme). Dans le domaine des beaux-arts, malgré l'engouement du public iranien d'aujourd'hui pour certaines créations, l'influence européenne mal assimilée fut souvent néfaste.

• AMIR KABIR, MIRZĀ TAQĪ KHAN NEZĀM dit (1804/05 env.-1852)

  • Écrit par Jean CALMARD
  • 4 203 mots

  Ses efforts pour renforcer le gouvernement central et ses initiatives de laïcisation lui attirèrent l'opposition de certains uléma et ceux-ci lui forcèrent souvent la main dans la répression du bābisme. Sa lutte contre la corruption et les privilèges lui attira une foule d'opposants au sein de la classe dirigeante. Une faction courtisane groupée autour de la reine mère parvint à convaincre le jeune Nāseroddin Shāh que les ambitions de son vizir lui portaient ombrage.

• PERSE Histoire

  • Écrit par Jean CALMARD et Philippe GIGNOUX
  • 44 246 mots
  • 8 médias

  Redevenu tout-puissant après l'intermède « sunnite » de Nāder shāh, le « clergé » shī‘ite joua un grand rôle dans la vie publique (répression du bābisme, résistance aux concessions étrangères, etc.). Rezā shāh s'efforça de limiter son influence en interdisant les manifestations publiques du shī‘isme et en encourageant les tendances à l'occidentalisation.

• CHIISME ou SHĪ‘ISME

  • Écrit par Henry CORBIN et Yann RICHARD
  • 51 674 mots
  • 2 médias

  Son importance numérique est faible par rapport à la richesse de sa littérature et à ses conséquences historiques : développant l'idée qu'il y a communication entre un homme privilégié et l'Imām invisible souverain du monde, Seyyed ‘Alī Moḥammad (né à Shirāz en 1819) prétendit être la « Porte » (bāb) qui conduit à l'Imām et fonda le bābisme. Quelles que soient les raisons socio-politiques du succès de cette nouvelle religion, qui abolit les préceptes de la loi islamique, les ulémas y virent un péril pour la communauté : ils déclenchèrent contre le bābisme une répression sanguinaire, à laquelle était associé le pouvoir royal ; le Bāb lui-même fut exécuté à Tabriz (1850).