Béri-béri
- Nom masculin singulier
Définition
- en pathologie, maladie due à un déficit en vitamine B1
Synonyme
- béribéri
"béri-béri" dans l'encyclopédie
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EIJKMAN CHRISTIAAN (1858-1930)
- Écrit par Samya OTHMAN
- 2 768 mots
Eijkman a vite fait de vérifier l'hypothèse alimentaire dans le béri-béri des poules et généralise ses conclusions à l'homme en montrant une corrélation entre la faible prévalence du béri-béri dans les prisons locales et la consommation par les détenus de son de riz. Il montre aussi que le composé antinévritique est hydrosoluble, mais se trompe dans l'interprétation de la nature de cette substance, pensant qu'il s'agit d'une antitoxine protéique qui neutralise le poison du béri-béri.
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AVITAMINOSES
- Écrit par Marc PASCAUD
- 1 159 mots
Eijkman a fait disparaître, à Java, chez les consommateurs de riz poli (dépourvu de l’enveloppe du grain), un syndrome neurologique appelé béri-béri, en introduisant dans leur alimentation du son de riz. Il avait préalablement guéri de même des pigeons nourris eux aussi de riz poli. Le son de riz contenait donc un facteur nutritionnel sans lequel apparaissait une maladie dite carentielle.
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VITAMINES (repères chronologiques)
- Écrit par Marc PASCAUD
- 1 020 mots
Eijkman prouve que le béri-béri est un syndrome carentiel. 1909 F. G. Hopkins et W. Stepp découvrent la vitamine A (rétinol). 1910 C. Funk isole le facteur antibéribérique et l’appelle vitamine en raison de la présence d’un radical aminé dans cette molécule organique. 1922 E. V. McCollum découvre un facteur antirachitique, la vitamine D. 1922 H.
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DÉNUTRITION
- Écrit par Jean TRÉMOLIÈRES
- 21 479 mots
La guérison du béri-béri par la thiamine, celle du scorbut par la vitamine C, ainsi que la fréquence de vraies avitaminoses dans des pays à alimentation monotone, comme l'Angleterre, encouragèrent ces espoirs. Ce fut avec ces conceptions que l'on aborda les problèmes de carence de la Seconde Guerre mondiale. Or, force fut de reconnaître qu'à l'exception des périodes de brusque déséquilibre alimentaire (au début ou à la fin des emprisonnements) les avitaminoses nosologiquement identifiables ne furent pas constatées, sans doute parce que le tableau clinique était tout entier occupé par les symptômes que provoque la privation massive en macronutriments.