Bérullienne
- Nom féminin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- en religion, relative à la doctrine de Bérulle écrivain, prêtre français, fondateur de l'Oratoire
Employé comme nom
- en religion, personne qui adhère à la doctrine de Bérulle écrivain, prêtre français, fondateur de l'Oratoire
"bérullienne" dans l'encyclopédie
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GIBIEUF GUILLAUME (1580 env.-1650)
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 983 mots
Sa formation scolastique a évolué, sous l'influence de Bérulle, vers la découverte (en 1620) et l'approfondissement de l'augustinisme ; lié avec Descartes, Gibieuf est un habile théoricien de la grâce et de la liberté ; son traité sur La Vie et les grandeurs de Marie (1637) montre en lui un interprète fidèle de la spiritualité bérullienne.
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PAUL DE LA CROIX saint, ital. PAOLO FRANCESCO DANEI (1694-1775)
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 1 199 mots
L'abandon spirituel, thème fréquent chez les mystiques du xviiie siècle (Grou, Caussade), se double, chez Paul de la Croix, d'une attention aiguë aux thèmes de la mort et de la nativité mystiques ; la tradition abstraite de la nudité d'esprit et de la perte de soi dans l'essence divine est présente chez lui, mais, pour Paul de la Croix, cette nudité et cette perte de soi ne doivent pas prendre le dessus sur l'union à l'humanité du Christ dans sa passion et sa mort : le « nu-pâtir » (expression fréquente chez lui) représente bien cette synthèse entre la mystique abstraite rhéno-flamande et les grands courants de la spiritualité bérullienne.
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ÉCOLE FRANÇAISE DE SPIRITUALITÉ
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 4 318 mots
En l'absence d'une étude systématique des lexiques spirituels des auteurs, une permanence des thèmes s'impose qui devrait permettre de parler avec plus de justesse d'une école bérullienne, compte tenu du conflit d'interprétation qui, dès la mort du fondateur, s'est ouvert, au sein de l'Oratoire, entre Gibieuf et Condren.
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EUDISTES
- Écrit par Charles BERTHELOT DU CHESNAY
- 1 753 mots
Appelés pères depuis le xixe siècle, les Eudistes restent fidèles à la tradition bérullienne du xviie siècle et ne font aucun vœu.
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THOMASSIN LOUIS (1619-1695)
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 1 886 mots
Thomassin reprend, sur l'histoire des dogmes, la méthode historique déjà appliquée par Denys Petau, mais son dionysisme le conduit à insister sur l'inconnaissance du divin ; Dieu, conçu comme bien suprême et suprême beauté (selon la tradition platonicienne) échappe à toute représentation conceptuelle ; l'Incarnation du Verbe, pièce maîtresse de la synthèse doctrinale de Thomassin (dans la tradition bérullienne) a pour cause finale la réparation du péché.