Bachique

"bachique" dans l'encyclopédie

• MONTICELLI ADOLPHE (1824-1886)

  • Écrit par Françoise LEMPERT
  • 1 769 mots

  Dans La Légende bachique ou dans Le Concert, le sujet est emprunté à Boucher, le traitement des chairs et les coloris à Rubens. Watteau est présent dans le Retour de la chasse. En 1860, Monticelli fait son Autoportrait qui trahit l'influence de Manet, et le Pont sur l'Huveaune est inspiré de Cézanne (même disposition géométrique de l'espace, même évocation du paysage).

• PIRON ALEXIS (1689-1773)

  • Écrit par Édouard GUITTON
  • 1 648 mots

  Il y a en lui un fond de gauloiserie bachique capable de donner le change sur sa vraie nature : car il n'était rien moins qu'un terroriste des lettres. Bouffon intarissable, homme de verve et de mimiques, Piron le Dijonnais était digne de prendre place dans la galerie des figurants bourguignons du Neveu de Rameau, voire de camper le héros principal : n'avait-il pas jusqu'au parasitisme hâbleur, railleur, blasé, cynique et finalement déçu du titulaire du rôle, son compatriote Jean-François Rameau ? N'était-il pas dans son for intérieur, malgré ses frasques et ses incartades, complice de l'ordre établi ? Issu d'une souche de chansonniers, Piron a « chassé de race ».

• BĀḲĪ MAḤMŪD ‘ABD UL-BĀḲĪ dit (1526-1600)

  • Écrit par Louis BAZIN
  • 8 341 mots

  D'où le caractère bien souvent ambigu d'une poésie dont il n'est pas aisé de savoir si elle est profondément religieuse avec une symbolique érotico-bachique, ou si le mysticisme islamique – réalité incontestable et encore bien vivante – n'y sert pas de prétexte pour chanter impunément des plaisirs interdits par les lois coraniques, mais auxquels une partie de la classe dirigeante ne renonçait pas pour autant, non plus que la plupart des souverains.

• ABŪ NUWĀS (entre 747 et 762-env. 815)

  • Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
  • 9 185 mots

  Burd, il fait triompher le poème bachique, le chant érotique, la composition animalière au même moment où Al-‘Abbās b. al-Aḥnaf se consacre au langage de l'amour courtois et Abū l-‘Atāhiya à la méditation sapientiale. Poèmes bachiques et érotiques doivent être saisis dans la même analyse. Abū Nuwās y recueille une vieille tradition qui remonte à la période pré-islamique et n'a cessé de se manifester depuis.

• ANNENSKI INNOKENTI FEDOROVITCH (1856-1909)

  • Écrit par Alexandre BOURMEYSTER
  • 4 189 mots

  En 1913, paraît Thamyris, le joueur de cithare (Famira-kifared), drame bachique d'après une tragédie perdue de Sophocle. Seule cette dernière œuvre semble avoir été mise en scène (en 1917 par A. Taïrov au Théâtre de poche de Moscou). Fidèle à l'esprit d'Euripide, Annenski présente les humains aux prises avec un destin que les dieux eux-mêmes sont incapables de conjurer, mais que le héros brave jusqu'au bout pour affirmer sa supériorité morale.