Baiser-de-paix
- Nom masculin singulier
Définition
- en liturgie, objet métallique proposé à baiser aux fidèles par le prêtre
"baiser-de-paix" dans l'encyclopédie
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ABBAYE
- Écrit par Pierre-Roger GAUSSIN
- 25 091 mots
- 3 médias
Une fois consacré, l'abbé revêtait les pontificalia, mitre, anneau, gants, sandales, dalmatiques, puis, semblable à un évêque, crosse en main, il s'asseyait sur le trône abbatial où les moines venaient lui faire obédience et recevoir le baiser de paix. Les mois suivants, l'abbé se rendait auprès du pape pour lui prêter serment de fidélité. Jouissant primitivement d'un pouvoir absolu, selon la prescription de la règle : « Après avoir recueilli l'avis des frères, il délibérera à part soi et fera ensuite ce qu'il aura jugé le plus utile », l'abbé avait dû, à la Chaise-Dieu plus tardivement qu'ailleurs, accepter en 1302 une sorte de constitution.
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COURTOISIE
- Écrit par Paul ZUMTHOR et Encyclopædia Universalis
- 27 859 mots
- 1 média
Deux termes complémentaires, sans cesse associés, en expriment la notion : corteisie (cortezia), qui désigne plutôt les aspects intérieurs, modestie et contrôle de soi, équilibre entre le sentiment et la raison, volonté de conformation aux idéaux reconnus d'un milieu déterminé : la cour ; et mesure (mezura), marquant plutôt les aspects extérieurs, modération du geste, domination des mouvements passionnels, soumission spontanée à un code qui, au xiie siècle, requiert un élan du cœur plutôt que l'obéissance à une étiquette (d'où l'importance de signes empruntés aux rites juridiques de la haute féodalité, et non encore banalisés : le salut, le baiser de paix, le congé).
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CATHARES
- Écrit par Christine THOUZELLIER
- 37 192 mots
- 2 médias
L'assemblée des parfaits reçoit ensuite le « service » ou apparelhamentum, confession générale et, d'après le rituel provençal, ceux-ci se donnent le baiser de paix. À l'origine, selon le chroniqueur Pierre des Vaux-de-Cernay, le parfait était revêtu par ses confrères d'un habit noir, qu'il portait encore au début de la guerre albigeoise. De là vient l'appellation d'« hérétique revêtu » (indutus).