Baroqueux
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- en musique, musicien désireux de respecter l'esprit des compositeurs baroques dans son interprétation des œuvres
"baroqueux" dans l'encyclopédie
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COUTAZ BERNARD (1922-2010)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 3 096 mots
Harmonia Mundi se consacre à deux domaines : et la musique contemporaine et surtout la musique ancienne – principalement les baroqueux, qu’il contribue à faire découvrir. En 1966, Bernard Coutaz établit son entreprise à Saint-Michel-de-Provence (auj. Saint-Michel-l'Observatoire), dans les Alpes-de-Haute-Provence ; en 1986, celle-ci migrera au Mas de Vert, près d'Arles.
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ROSS SCOTT (1951-1989)
- Écrit par Pierre BRETON
- 3 925 mots
Surprendre, dérouter, brouiller avec une insigne malignité le reflet de son image dans le petit monde des baroqueux, tel est manifestement le secret et délectable plaisir d'un Scott Ross qui débarque dans le xviiie siècle musical avec les plus subversives intentions. Découvert avec la longue chevelure d'un Christ « baba-cool », il disparut, le cheveu ras, avec le blouson noir des mauvais garçons.
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BAUMGARTNER RUDOLF (1917-2002)
- Écrit par Alain PÂRIS
- 4 612 mots
Dans les années 1980 et 1990, avec la montée en puissance des baroqueux, son approche a pu sembler en perte de vitesse. Mais elle est toujours restée fidèle à elle-même, comme un trait d'union entre les deux époques auxquelles il avait consacré sa vie artistique. Il a mis en forme les deux dernières œuvres de Jean-Sébastien Bach : L'Offrande musicale, dans une version pour orchestre de chambre, et L'Art de la fugue, pour orgue, deux clavecins et orchestre à cordes.
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RAMPAL JEAN-PIERRE (1922-2000)
- Écrit par Alain PÂRIS
- 4 788 mots
Lorsque le courant « baroqueux » s'est imposé dans le répertoire du xviiie siècle (il parlait d'« écologie musicale »), il est resté fidèle aux instruments modernes, tout en adoptant certaines formes de phrasé qu'il esquissait déjà dans son approche des années 1950 et 1960, car pour lui le problème d'instrument était secondaire par rapport à la justesse d'intonation, de phrasé et de style.
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MÜNCHINGER KARL (1915-1990)
- Écrit par Alain PÂRIS
- 5 240 mots
L'arrivée en force des baroqueux, au milieu des années 1970, l'avait relégué dans un semi-oubli. Pourtant, ces ensembles n'auraient certainement pas existé sans le pas essentiel que Münchinger avait fait franchir à l'interprétation de la musique baroque trente ans plus tôt. Ennemi de toute approche le rendant esclave de la recherche musicologique, il laissait d'abord parler la musique et sut s'entourer de solistes dont la démarche correspondait à la sienne : Reinhold Barchet, qui fut son violon solo pendant de nombreuses années, Christian Ferras, Wilhelm Kempff, Pierre Fournier, Jean-Pierre Rampal et Maurice André (ou Adolf Scherbaum) – qui faisaient régulièrement partie de son équipe pour les Concertos brandebourgeois –, le claveciniste George Malcolm, Peter Pears qui fut, sous sa direction, un étonnant évangéliste des passions de Bach.