Beckettien
- Adjectif masculin singulier
Définition
- relatif à Samuel Beckett, écrivain irlandais (1906-1989)
"beckettien" dans l'encyclopédie
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CHURCHILL CARYL (1938- )
- Écrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ
- 3 647 mots
Depuis A Number (2002), il semblerait que Caryl Churchill ait opté pour une poursuite du projet beckettien : les mots ne sont convoqués que pour encoder imparfaitement un univers condamné à se perdre en se disant. Cette approche prend un tour politique avec Drunk enough to Say I love You ? (2006), à propos de l'intervention américaine en Irak. Toujours dans la même logique de langage, Love and Information (2012), qui emploie quinze acteurs pour cent personnages, se veut un portrait de notre condition postmoderne.
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BECKETT SAMUEL (1906-1989)
- Écrit par Jean-Pierre SARRAZAC
- 26 450 mots
- 4 médias
Le va-et-vient beckettien, ou la portion congrue – la nôtre, aujourd'hui – de l'éternel retour. Compulsif à l'extrême, le personnage beckettien est le siège de toutes sortes de va-et-vient et d'un autoérotisme qui ne font qu'exalter, selon un processus étudié par Freud, l'attente de la fin et le commerce solitaire – mi-désespéré, mi-réjoui – avec la mort.
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MOLLOY, Samuel Beckett Fiche de lecture
- Écrit par Christine GENIN
- 4 481 mots
- 1 média
Le monologue intérieur du narrateur beckettien déploie dès lors une parole, hésitante, parfois incohérente jusqu'au bafouillage, mais empreinte d'un humour dévastateur et salutaire, qui mêle la farce scatologique et l'ironie la plus raffinée, dans un exercice de dérision impitoyable dont l'excès de noirceur est paradoxalement stimulant. Beckett pratique le « rire des rires [.
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ABSURDE THÉÂTRE DE L'
- Écrit par Christophe TRIAU
- 5 717 mots
Leurs actions ne construisent rien, qu'elles s'enlisent dans une attente qui ne sera jamais comblée et dans une logique de répétition (piétinement cyclique, temps « zéro » beckettien) où un processus de dégradation se substitue à la progression d'un conflit en fin de compte improductif (Beckett, En attendant Godot, 1953, Fin de partie, 1957), ou bien qu'elles se perdent dans une conversation réduite à l'échange de lieux communs, de répliques incohérentes (Ionesco, La Cantatrice chauve, 1950).
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VIEL TANGUY (1973- )
- Écrit par Dominique VIART
- 5 760 mots
- 1 média
En monomane quasi beckettien, ce narrateur continue de s’interroger sur les péripéties qui jalonnent un film qu’il connaît par cœur. Décidés à emprunter au septième art « une visualité intérieure pour fabriquer des phrases », les romans ultérieurs se nourrissent d’intrigues cinématographiques et déploient des archétypes très codifiés : hold-up dans un casino balnéaire inspiré de Scorsese dans L’Absolue Perfection du crime (2001), faux enlèvement crapuleux digne de Clouzot ou de Chabrol dans Insoupçonnable (2006), avec ses arnaques à double ou triple détente.