Becquer
- Verbe à l'infinitif
Définition
- saisir avec son bec, taper
"becquer" dans l'encyclopédie
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BÉCQUER GUSTAVO ADOLFO (1836-1870)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 10 730 mots
Un destin brisé Bécquer naquit à Séville, le 27 février 1836. De son père, José Domingo Insausti y Bécquer, peintre médiocre, il garda le nom de Bécquer à cause de sa consonance nordique. De nombreux drames marquèrent son existence et accentuèrent les aspects fébriles et passionnés de son tempérament. Il n'avait pas dix ans quand il devint orphelin.
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BECQUE HENRI FRANÇOIS (1837-1899)
- Écrit par Hélène LACAS
- 2 285 mots
Auteur dramatique français qui passe pour être à la fois le dernier des dramaturges de l'ancienne école et le premier des écrivains naturalistes au théâtre, l'un des pères du Théâtre-Libre. Successivement employé dans les bureaux du Chemin de fer du Nord, à la chancellerie de la Légion d'honneur, commis d'agent de change, Becque débute à l'Opéra avec le livret de Sardanapale (1867).
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SILVA JOSÉ ASUNCIÓN (1865-1896)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 916 mots
Silva avait connu à Paris Verlaine et Mallarmé, mais sa sensibilité douloureuse et tourmentée est plus proche de Poe, de Baudelaire et du poète espagnol Gustavo Adolfo Bécquer. Il se suicida à trente et un ans, après une existence marquée par les malheurs. C'est à sa sœur, passionnément aimée, disparue dans sa pleine jeunesse, qu'il dédie le fameux Nocturno (1894), où l'ombre du poète et l'ombre de la morte viennent se confondre, évoquées aux accents d'une mélodie frémissante, en des vers d'une grande richesse rythmique.
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GUTIÉRREZ NÁJERA MANUEL (1859-1895)
- Écrit par Sylvie LÉGER
- 1 688 mots
Bécquer et par Musset dans l'élaboration de son lyrisme raffiné, il demeura fidèle à certains principes romantiques. À l'aise dans la tradition des octosyllabes et des endécasyllabes, il n'a pas renouvelé la métrique, mais il est plutôt un créateur d'images poétiques jaillissant d'une sensibilité aiguë. Tourmenté par la crise des valeurs, notamment religieuses, de son époque, le poète surmonte ses doutes dans sa poésie, qui fait résonner pour la première fois des notes d'élégance, de délicatesse et de grâce ; créateur de la « musicalité », il ouvre une voie lyrique nouvelle, toute de liberté et de fantaisie, celle-là même que choisira Rubén Darío.
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CERNUDA LUIS (1902-1964)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 1 785 mots
Une violence romantique, un frémissement inquiet, hérités de Bécquer, de Rimbaud, de Rilke ou de Hölderlin, donnent les harmoniques de cette poésie extraordinairement mélodieuse, d'un ton très personnel, où le chant du désir insatiable et les contraintes d'une réalité implacable composent le bouleversant drame lyrique d'une subjectivité à vif. Dans ses derniers poèmes, après la guerre et dans l'exil, au Mexique et aux États-Unis, Cernuda dénonce avec fureur et douleur les horreurs de l'histoire et les absurdités d'une civilisation qu'il qualifiait de « grotesque » : Ocnos, le potier (Ocnos, el alfarero, 1942), proses poétiques ; Comme celui qui attend l'aurore (Como quien espera el alba, 1943).