Bel canto
Définition
- en musique, chant dans lequel la performance prime
"bel canto" dans l'encyclopédie
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BEL CANTO
- Écrit par Jean CABOURG
- 15 130 mots
- 5 médias
À l'époque de ce qu'aujourd'hui on appelle le bel canto, soit entre 1680 et 1820, l'usage est plutôt de parler de buon canto, expression relevée dans les célèbres Opinioni de' cantori antichi e moderni de Pier Francesco Tosi (1723). Castrat, pédagogue mais aussi compositeur, ce dernier développe une philosophie du chant indissociable du genre lyrique qu'il s'applique à servir : le bel canto originel.
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Norma, BELLINI (Vincenzo)
- Écrit par Alain FÉRON
- 3 591 mots
L'aria s'épanouit dans le bel canto et devient au début du XIXe siècle la composante principale de l'opéra. Il s'agit d'une pièce fermée, qui laisse libre cours au chant d'un personnage, et présente donc l'inconvénient d'interrompre l'action. Il faudra attendre Wagner et sa mélodie continue pour que le théâtre lyrique commence à s'affranchir de l'aria.
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DONIZETTI GAETANO (1797-1848)
- Écrit par Pierre BRUNEL
- 8 879 mots
- 2 médias
Le bel canto, chez Donizetti comme chez Bellini, est l'expression pure des passions. Ce serait abaisser l'art de Donizetti, et tout aussi bien celui de Bellini, que de le réduire à ce mélodrame qui fut en vogue à Paris au début du xixe siècle. Leur œuvre n'est attardée ni dramatiquement ni musicalement. Elle est dominée par la hantise de la démence, qui fut bien, dans le cas de Donizetti, une hantise personnelle.
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SOPRANO
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 4 347 mots
- 1 média
La difficulté qui se rencontre dans leur nomenclature provient des vocabulaires différents employés en Italie (tradition du bel canto), en France et en Allemagne. Citons : 1o le soprano colorature (leggiero acuto), la plus haute de toutes les voix, qui chante jusqu'au fa''', avec un timbre pur, léger et cristallin ; c'est le soprano de la Reine de la Nuit (La Flûte enchantée de Mozart), de Zerbinetta (Ariane à Naxos de Richard Strauss).
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LE BARBIER DE SÉVILLE (G. Rossini)
- Écrit par Christian MERLIN
- 1 149 mots
- 1 média
Héritier du bel canto baroque, Rossini ne se contente pas d'en exploiter les recettes. Avec Le Barbier de Séville, nous quittons le xviiie siècle pour entrer dans le chant romantique. Les voix sont charnues et corsées, la virtuosité, immense, n'est plus ostentatoire mais canalisée – toutes les fioritures sont soigneusement écrites et non pas laissées à la discrétion de l'interprète –, l'orchestre n'est pas accompagnateur mais protagoniste.