Bergsonienne
- Nom féminin singulier
Définition
- en philosophie, relative à la philosophie de Bergson
"bergsonienne" dans l'encyclopédie
-
L'ÉVOLUTION CRÉATRICE, Henri Bergson Fiche de lecture
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 6 634 mots
Rejetant le finalisme autant que le mécanisme, la philosophie bergsonienne ne peut être qualifiée de « vitaliste » et échappe donc à toutes les étiquettes. Le rôle de l’intuition Par son inscription dans la durée et sa constante nouveauté, le vivant requiert une autre faculté mentale que l’intelligence. Le philosophe nomme « intuition » cette faculté.
-
DURÉE
- Écrit par Alain DELAUNAY
- 5 261 mots
Pourtant il y a dans la durée bergsonienne un aspect qui annonce une nouvelle pensée du temps, celle d'un temps structurant, qui serait hiérarchie de rythmes et de tensions : « Il n'y a pas un rythme unique de la durée ; on peut imaginer bien des rythmes différents, qui, plus lents ou plus rapides, mesureraient le degré de tension ou de relâchement des consciences et, par là, fixeraient leurs places respectives dans la série des êtres » (Matière et mémoire).
-
THIBAUDET ALBERT (1874-1936)
- Écrit par Antoine COMPAGNON
- 2 241 mots
Fortement influencé par Bergson, il tente d'appliquer la doctrine bergsonienne de l'intuition à l'œuvre littéraire. Pendant vingt ans, à partir de 1912, c'est lui qui tiendra la rubrique de critique littéraire à la N.R.F., et, dans de longs articles pleins de formules et de trouvailles, il développe sa volupté de lecteur. Selon lui, la critique correspond au plaisir de lire, et c'est d'abord ce plaisir que le critique doit communiquer, pour que chacun puisse ainsi goûter la littérature.
-
POIRIER RENÉ (1900-1995)
- Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
- 4 840 mots
Il n'y a pas, dans cette philosophie, une sorte d'intuition bergsonienne, mais plutôt la recherche comparative et aiguë de la « métaphysique minimale » qu'enveloppent les conceptions des sciences. À son tour, cette métaphysique renvoie à des questions « théologiques » sur l'origine, la fin, l'esprit, le corps, l'âme, l'immortalité. Cette œuvre, qui, depuis 1930, embrasse les résultats et les interrogations majeurs des sciences et de la métaphysique, a deux respirations et deux rythmes : d'une part, de grands travaux — sur l'espace, le temps et les probabilités — qui n'ont pas pris de rides ; de l'autre, des investigations plus brèves où le philosophe prend, sans « pathétisme », la mesure de nos perplexités.
-
BENDA JULIEN (1867-1956)
- Écrit par ETIEMBLE
- 11 419 mots
Pour avoir, plus d'un demi-siècle durant, obstinément, passionnément refusé presque toutes les modes philosophiques et politiques (en pleine ivresse bergsonienne, rédigé quelques pages irréfutables sur et contre la fameuse « intuition » sous laquelle il discerne quatre sens au moins à peu près inconciliables ; en pleine vigueur des camelots du roi, ou du roy, méticuleusement démonté les sophismes maurrassiens ; en pleine fureur surréaliste ou bien existentielle, rappelé aux hommes qu'il est une part en eux d'universel et que cette part, la raisonnable, n'est pas médiocre), celui qui non sans orgueil, mais avec un sens exquis de ce qui le constituait, s'était baptisé « l'homme libre » (« l'homme libre » antibarrésien, s'entend), et cela sous le nom grec d'Éleuthère, pour signifier ainsi son allégeance à l'Hellade, mourut nonagénaire sans avoir connu beaucoup mieux que le sarcasme et la haine, sans même avoir touché bon nombre de ceux qu'il aurait pu fortifier dans leurs résolutions raisonnables ou raisonneuses.