Bergsonisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en philosophie, théorie philosophique de Bergson
"bergsonisme" dans l'encyclopédie
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BERGSON HENRI (1859-1941)
- Écrit par Camille PERNOT
- 44 698 mots
- 1 média
En vérité, le bergsonisme a tenté la gageure d'édifier une philosophie complètement en marge de la pensée philosophique antérieure ou contemporaine. Il en rejette tout à la fois la problématique, les thèses, les notions et le langage, prenant ainsi ses distances à l'égard de l'intelligence philosophique elle-même et de ses instruments, et non pas seulement de ses productions.
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SPIRITUALISME
- Écrit par Dominique JANICAUD
- 12 068 mots
Si Ravaisson a ouvert la voie au bergsonisme, il manifesta une originalité dont furent dénués les autres spiritualistes les plus notoires en France dans la seconde moitié du xixe siècle : Émile Saisset, Adolphe Franck, Paul Janet, Elme Caro. L'instauration bergsonienne Henri Gouhier a bien montré, en particulier dans son introduction à l'édition du Centenaire, que « le bergsonisme se présente comme la prise de conscience d'une situation nouvelle dans l'histoire des sciences ».
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JANICAUD DOMINIQUE (1937-2002)
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 3 111 mots
Aux sources du bergsonisme : Ravaisson et la métaphysique, 1969), à Hegel (Hegel et le destin de la Grèce, 1975), c'est avant tout à la phénoménologie et à Heidegger qu'il consacre le plus gros de ses travaux. Il va interroger avec passion et minutie les métamorphoses de la raison. Son maître livre (La Puissance du rationnel, 1985) se veut précisément une « topologie du rationnel » à l'heure de sa domination insuffisamment questionnée dans notre ère technoscientifique.
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POLITZER GEORGES (1903-1942)
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 3 864 mots
En 1929, il adhère au parti communiste et fait paraître sous le pseudonyme d'Arouet La Fin d'une parade philosophique, le bergsonisme. Membre du comité central du Parti communiste français, il donne des cours à l'Université ouvrière et publie, dans La Pensée, « La Philosophie et les mythes » et « Révolution et contre-révolution au xxe siècle », où il entend opposer à l'irrationalisme nazi et à la pensée qui l'a nourri l'union autour du « rationalisme moderne » et d'un marxisme scientifique.
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LA LÉGITIMITÉ DES TEMPS MODERNES (H. Blumenberg)
- Écrit par Michel NARCY
- 5 031 mots
En effet, si un historien de la philosophie, Henri Gouhier, a pu dater du succès du bergsonisme « la fin de l'ère cartésienne », c'est pourtant, grosso modo, pendant que le livre de Blumenberg faisait sa carrière en Allemagne et dans le monde anglo-saxon que, en France, l'ère ouverte par Descartes s'est vraiment refermée et que les philosophies de l'Antiquité et du Moyen Âge ont achevé d'être réintégrées dans le champ des intérêts philosophiques contemporains.