Biologisme

"biologisme" dans l'encyclopédie

• BIOLOGISME

  • Écrit par Sébastien LEMERLE et Carole REYNAUD-PALIGOT
  • 15 243 mots

  Cette faiblesse des échanges ne doit toutefois pas faire oublier toutes les autres formes de biologisme circulant dans le monde social, biologisme plus « culturel » ou plus « appliqué », partiellement déconnecté de la recherche en train de se faire. Pour en rester au seul domaine culturel, on peut en effet relever de nombreuses manifestations d’un biologisme conquérant dans l’édition, la presse ou les médias audiovisuels depuis les années 1970.

• SOCIOBIOLOGIE

  • Écrit par Gabriel GACHELIN
  • 9 921 mots

  L’ensemble de ces démarches est connu depuis le début des années 1930 sous le nom de biologisme. Ces courants de pensée, dont l’importance fluctue dans le temps, se sont affadis après la Seconde Guerre mondiale, mais n’ont jamais vraiment cessé d’exister. On assiste plutôt à un intérêt croissant à leur propos depuis la fin des années 1960. Le biologisme pénètre jusqu’au politique, comme en témoigne le débat sur l’hyperactivité de l’enfant, et s’est de manière plus générale infiltré dans les sciences sociales.

• NATURALISATION, sociologie

  • Écrit par Gérard MAUGER
  • 5 370 mots

  Mais, bien qu’il lui faille rompre, pour se constituer, avec le biologisme qui tend toujours à réduire les différences sociales à des invariants anthropologiques, la sociologie ne peut comprendre le monde social dans ce qu’il a de plus essentiel sans prendre en compte quelques caractères universels de l’espèce humaine comme le fait d’être mortel ou la capacité de se reproduire.

• BUYTENDIJK FREDERIK (1887-1974)

  • Écrit par Georges THINÈS
  • 7 041 mots

  Dans cette perspective, seule l'étude du sens des conduites permettra d'échapper à un nouveau psychologisme et surtout au réductionnisme moins apparent qu'est le biologisme. L'œuvre de Buytendijk est l'un des jalons majeurs de cette transformation.

• LES CHAÎNES D'ÉROS. ACTUALITÉ DU SEXUEL (A. Green) Fiche de lecture

  • Écrit par Alain VANIER
  • 7 309 mots

  Certes, cette référence est permanente dans l'œuvre de Freud, mais André Green n'ignore pas que le biologisme de Freud a un rôle particulier dans son œuvre : « Le biologique, dans la théorie freudienne, surgit aux moments aporétiques [...], il se contente de désigner l'au-delà du ça. » Et, s'il est souhaitable que les psychanalystes n'ignorent pas la science de leur époque, il ne s'agira pas de procurer à la psychanalyse le nouvel appui des neurosciences modernes, mais de proposer une « métabiologie », dont la tâche serait moins de préciser le contenu des références freudiennes à la biologie que leur fonction.