Cakra
- Nom masculin singulier
Définition
- région du corps pour le yoga tantrique
"cakra" dans l'encyclopédie
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ŚĀKTI
- Écrit par Jean FILLIOZAT
- 6 640 mots
Dans une des formes les plus courantes de la théorie, une śakti, dite Kuṇḍalinī, l'« Annulaire », c'est-à-dire celle qui est lovée en rond comme un serpent endormi, se trouve dans un carrefour de souffles vitaux siégeant à la base du tronc et peut être éveillée pour monter par un canal central qui l'amène successivement aux carrefours de souffles vitaux des autres étages du corps – ces carrefours sont appelés « cercles » (cakra) ou « lotus » (padma) et ces souffles y sont rassemblés au passage – jusqu'à l'étage supérieur crânien, où elle s'unit au Bindu.
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TANTRISME
- Écrit par André PADOUX
- 51 998 mots
Elle monte alors en traversant des centres du « corps subtil », nommés « roues » ( cakra) ou « lotus » (padma). Elle les « perce » successivement et, atteignant le sommet de la tête (ou allant encore au-delà), elle s'unit au principe divin masculin. Ainsi est réalisée l'union des deux pôles de la divinité et donc, pour le yogin, est obtenue la fusion en l'absolu.
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MANTRA
- Écrit par André PADOUX
- 19 282 mots
- 1 média
Dans le yoga tantrique, des mantras sont censés se trouver dans les centres (cakra) du corps subtil. L'adepte les y voit par la méditation. Il en place par nyāsa. La kuṇḍalinī est éveillée par des mantras, qui montent avec elle et se diffusent dans tout le corps, l'emplissant de leur puissance et le divinisant. L'énoncé (uccāra) des mantras tantriques n'est en fait qu'un exercice de kuṇḍalinī-yoga consistant en une « montée » (uc-CAR) humaine et cosmique de l'énergie de la parole mantrique dans le corps subtil.
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YOGA
- Écrit par Jean VARENNE
- 42 988 mots
- 2 médias
Ainsi, la tenue du souffle, ou prāṇāyama, sert-elle à permettre au prāṇa (« souffle inspiré ») d'atteindre un centre (cakra, « roue ») situé à la base du corps subtil. Là gît une Puissance qui, chez l'homme ordinaire, n'est que virtuelle (on la compare à un serpent femelle endormi). Réalisée par le yoga (« éveillée » par le souffle), cette Puissance (on l'appelle Kundalinī, l'« Enroulée ») s'activera et, guidée par la pensée durant les exercices de méditation, montera progressivement, de chakra en chakra, jusqu'au sommet du corps subtil où elle s'unira à l'âme (ātman est un mot masculin) : les noces de l'ātman et de la Kundalinī, comparées à celles de Śiva et de sa parèdre Pārvatī, provoquent une véritable transmutation alchimique de l'individu, que l'on qualifie dès lors de jīvan-mukta (« délivré-vivant »).
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ŚIVA ou SHIVA ET SHIVAÏSME
- Écrit par Pierre-Sylvain FILLIOZAT
- 44 848 mots
- 3 médias
On voit encore Śiva accordant sa grâce à Viṣṇu qui, désireux d'obtenir l'arme en forme de disque (cakra) qui lui servirait à vaincre les démons, entreprit le culte du liṅga et, ayant besoin d'un lotus pour achever son rite, offrit à la place de la fleur un de ses yeux (Viṣṇvanugrahamūrti). Une autre légende met en scène le héros Arjuna, qui pratiquait l'ascèse pour obtenir de Śiva une arme merveilleuse, le pāśupatāstra.