Chantefable
- Nom féminin singulier
Définition
- en histoire, récit médiéval mêlant prose récitée et poème chanté
"chantefable" dans l'encyclopédie
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CHANTEFABLE, genre littéraire
- Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
- 297 mots
Le genre littéraire de la chantefable survécut jusqu'à la fin du xive siècle sans toutefois continuer à en porter le nom.
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MOCKEL ALBERT (1866-1945)
- Écrit par Antoine COMPAGNON
- 1 855 mots
Son premier recueil, Chantefable un peu naïve (1891), associe à un symbolisme strict l'amour de la poésie médiévale, de ses formes et de son rythme : le titre même indique clairement cette double orientation du jeune poète. Il mène parallèlement une activité de critique avec Propos de littérature (1895) ou avec Stéphane Mallarmé, un héros (1899). Il y affirme une totale adhésion au symbolisme : jamais il ne la remettra en cause, même après que l'école se sera dispersée au gré de nouvelles modes.
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AUCASSIN & NICOLETTE (1200 env.)
- Écrit par Paul ZUMTHOR
- 4 909 mots
Par sa forme, elle est unique : l'auteur, dans sa conclusion, la qualifie de « chantefable », mot très probablement forgé par lui et qui ne désigne aucun genre littéraire connu. Aucassin et Nicolette est constitué par une alternance régulière de 21 parties en vers, destinées au chant (le manuscrit en fournit la mélodie) et de 20 parties en prose. La longueur moyenne des parties versifiées est de 15 à 20 vers, groupés en laisses assonancées d'heptasyllabes à vers final « orphelin », qui semblent tenir, d'une manière difficile à préciser, de la technique des chansons de geste.
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AUBE CHANSON D'
- Écrit par Jean FRAPPIER
- 6 311 mots
Il en va ainsi dans la « chantefable » d'Aucassin et Nicolette (épisode de la « gaite ») et dans le petit roman de la Chastelaine de Vergi, aux vers où l'auteur évoque le bonheur trop rapide que l'amant goûte pendant la nuit auprès de sa dame. Enfin, comment ne pas rappeler l'immortel dialogue de Roméo et Juliette où Shakespeare a repris lui aussi le thème majeur de l'aube médiévale, peut-être par l'intermédiaire de quelque ballade perdue qui imitait un modèle français, en tout cas sous une forme qui semble remonter à la plus ancienne tradition : « Non, ce n'est pas le jour, ce n'est pas l'alouette, mais c'est le rossignol que l'on entend là-bas.
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XIAOSHUO [SIAO-CHOUO], genre littéraire chinois
- Écrit par André LEVY
- 8 681 mots
Cette forme, qui rappelle la chantefable d'Occident, paraît attribuable à l'influence du bian wen, genre bouddhique issu du prêche en langue vulgaire. Il semble que, jusqu'au xviie siècle, le terme de xiaoshuo ait été conservé pour désigner les textes courts en langue vulgaire, quelle qu'en soit l'origine, par opposition aux romans longs, appelés pinghua ou cihua selon le genre, historique ou lyrique, dont ils relevaient.