Chatouillement
- Nom masculin singulier
Définition
- (en langage recherché) fait de chatouiller, d'effectuer des attouchements légers provoquant le rire
"chatouillement" dans l'encyclopédie
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AUTRUI (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 19 433 mots
S’il est exact que je ne dispose d’aucun accès à ce que vit autrui dans l’intimité de sa conscience, pourquoi ne pas construire mon existence sur la seule réalité qui vaille, celle de ma propre expérience sensible ? « Il n’y a aucune comparaison », remarque Sade dans La Philosophie dans le boudoir (1795), « entre ce qu’éprouvent les autres et ce que nous ressentons ; la plus forte douleur chez les autres doit assurément être nulle pour nous, et le plus léger chatouillement de plaisir éprouvé par nous nous touche ; donc nous devons, à quelque prix que ce soit, préférer ce léger chatouillement qui nous délecte à cette somme immense des malheurs d’autrui qui ne sauraient nous atteindre ».
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VIOLENCE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 19 402 mots
En ce sens, le marquis de Sade (1740-1814) peut être considéré comme une « victime » de la métaphysique cartésienne, à laquelle il fait discrètement allusion dans ce troublant raisonnement de La Philosophie dans le boudoir (1795) : « Il n’y a aucune comparaison entre ce qu’éprouvent les autres et ce que nous ressentons : la plus forte douleur chez les autres doit assurément être nulle pour nous, et le plus léger chatouillement de plaisir éprouvé par nous nous touche ; donc nous devons préférer, à quelque prix que ce soit, ce léger chatouillement qui nous délecte à cette somme immense des malheurs d’autrui qui ne sauraient nous atteindre.
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LES FEMMES SAVANTES, Molière Fiche de lecture
- Écrit par Christian BIET
- 9 231 mots
- 1 média
Si bien que la démonstration en acte, à proprement parler théâtrale, fait que celles qui se vantent d'être tout esprit ne peuvent croiser un homme sans éprouver le chatouillement de leur corps (Bélise), celles qui rejettent le mariage au nom de l'esprit finissent par s'offrir (Armande), tandis que les prêtresses de la science voient dans l'observation qu'elles font de la lune la notification de leur obsession : Philaminte pense acquérir par le savoir « la beauté que les ans ne peuvent moissonner », et remarque que la lune est pleine d'hommes.
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THERMODYNAMIQUE Histoire
- Écrit par Arthur BIREMBAUT
- 48 556 mots
- 3 médias
Or ce qui se meut, et qui ne se meut pas directement, ne sçauroit se mouvoir que d'un mouvement inégal et divers, et comme alentour de son propre centre ; ainsi l'on doit inférer, qu'outre que l'air qui sort de la bouche passe tout entier d'un lieu dans un autre d'un mouvement direct, la pluspart de ses parties ont encore un mouvement en quelque façon circulaire alentour de leur propre centre ; au moyen de quoy, celles qui s'appliquent à nostre main, avec l'action de ce mouvement, semblent la toucher comme pour exciter en elle une espèce de chatouillement ; Et comme c'est cette sorte d'action qui excite en nous le sentiment de chaleur, il faut aussi conclure que c'est dans cette sorte de mouvement des petites parties d'un corps que consiste la chaleur de ce corps.
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ÉROTISME
- Écrit par Frédérique DEVAUX, René MILHAU, Jean-Jacques PAUVERT, Mario PRAZ et Jean SÉMOLUÉ
- 108 769 mots
- 6 médias
Innombrables sont les avatars d'Érôs dont la définition heuristique pourrait être : le désir ascensionnel. Or, ce désir – il se confond ici avec le regard olympien – anime les philosophies du concept ; il est à l'œuvre dans les théologies de l'histoire qui lisent synoptiquement les événements, comme dans les techniques qui, prenant l'homme pour matériau, prétendent ployer selon leur dessein la machine humaine.