Chiffonné

"chiffonné" dans l'encyclopédie

• WHEELER JOHN ARCHIBALD (1911-2008)

  • Écrit par Bernard PIRE
  • 5 129 mots

  Il se fera ensuite le chantre des trous noirs, déclarant qu'ils nous enseignent « que l'espace peut être chiffonné comme une feuille de papier jusqu'à s'évanouir en un point infinitésimal, que le temps peut s'éteindre comme une flamme mourante, et que les lois de la physique n'ont rien de sacré ni d'immuable ». Avec son étudiant Hugh Everett, il envisage en 1957 une interprétation nouvelle – et en fait totalement invraisemblable – de la mécanique quantique.

• CONSCIENCE PRISE DE

  • Écrit par Henry DUMÉRY
  • 8 794 mots

  Parce que le langage est système, il peut être froissé, chiffonné, sans qu'il se désordonne ; il peut même être décomposé, recomposé de mille façons, sans que le fil distendu soit brisé : ses fragments ont encore du sens, ne serait-ce que comme les pièces d'un puzzle qui appellent leurs compléments. Ainsi se comprend la démarche du psychanalyste, qui reconstitue une totalité de sens, non dans l'abstrait, mais en recollant des morceaux.

• BIG BANG

  • Écrit par Marc LACHIÈZE-REY
  • 13 928 mots
  • 4 médias

  L'Univers chiffonné). La détermination de la courbure de l'espace constitue la seconde tâche des cosmologistes. D'après des observations récentes très précises du fond diffus cosmologique – réalisées notamment par WMAP –, la courbure de l'espace semble très faible. Certains extrapolent en déclarant qu'elle est nulle et que nous vivons dans un « Univers plat », c'est-à-dire de courbure nulle.

• DUBUFFET JEAN (1901-1985)

  • Écrit par Marianne JAKOBI
  • 14 778 mots

  Le stade ultime de cette peinture matiériste est atteint avec les séries des Texturologies (1957-1959), constituées de gouttelettes de peinture et de sable projetées sur la toile étendue à terre, selon une technique qui évoque le dripping de Pollock, et des Matériologies (1959-1960), en papier mâché recouvert de cirage noir ou en papier d'argent chiffonné.

• GAULTIER JEAN-PAUL (1952- )

  • Écrit par Farid CHENOUNE
  • 13 928 mots
  • 1 média

  Il raconte l'histoire d'un créateur, interprété par Jean-Paul Gaultier, angoissé par les questions pressantes d'une invisible journaliste sur la nature et l'avenir de la mode : un véritable casse-tête chinois qu'il tente de résoudre à coups de phrases toutes faites, d'hésitations contradictoires et de griffonnages qu'il chiffonne rageusement, jusqu'à ce qu'un frénétique ballet de ciseaux et de mannequins lui apporte une réponse en forme de défilé – collage loufoque, confirmant ainsi la bizarrerie protéiforme de cette fée-sorcière à qui un jour, à l'âge de douze ans, Jean-Paul Gaultier a volé sa baguette magique : la mode.