Christocentrisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, mouvement spirituel qui voit dans le Christ le centre de la foi, le moyen de salut
"christocentrisme" dans l'encyclopédie
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ÉCOLE FRANÇAISE DE SPIRITUALITÉ
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 4 318 mots
Ce théocentrisme s'est précisé chez Bérulle en un christocentrisme éminent : la spiritualité bérullienne est une spiritualité de l'adoration, par la contemplation du Christ dans chacun des « états » (Bérulle emploie aussi le mot « dispositions ») de son humanité. Simplifiant ainsi l'ascèse traditionnelle, mais réagissant contre les tendances de l'école abstraite (qui repoussait les images comme obscurcissant l'accès à l'essence divine), Bérulle propose au fidèle l'« anatomie » des mystères de la vie du Christ, où Jésus est présenté comme l'« accomplissement de notre être », son « principe de subsistance ».
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LEÓN LUIS DE (1528-1591)
- Écrit par Alain GUY
- 7 259 mots
De fait, la culture profane, l'ascétisme et le haut mysticisme s'unissent chez lui dans un éclectisme supérieur, qui n'est pas syncrétisme, mais plutôt fécondation de la philologie humaniste par le christocentrisme ; raisonnable et inspiré à la fois, cet esprit libre, « à la nuque raide » (M. Legendre), a su unir fougue et modération dans une vision du monde aussi platonicienne qu'aristotélicienne, illuminée par la Bible.
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BÉRULLE PIERRE DE (1575-1629)
- Écrit par Jean DELUMEAU
- 9 382 mots
Mais théocentrisme, cela signifia essentiellement pour Bérulle, surtout après une « illumination » de 1607, christocentrisme. Toute l'œuvre de l'« apôtre du Verbe incarné » fut désormais un « plaidoyer contre l'indifférence des chrétiens à la personne du Christ ». « Ou vous n'êtes qu'un pur néant, écrivait Bérulle, ou vous êtes membres du Christ. » L'Incarnation est le plus haut – et le plus humble – des mystères.
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MARIE
- Écrit par Hébert ROUX
- 16 623 mots
Dans cette double perspective, on peut penser et espérer que le renouveau biblique amorcé avec le IIe concile du Vatican, joint à un effort rigoureux vers un christocentrisme re-situant Marie dans l'Église par rapport à Jésus-Christ, unique médiateur et rédempteur, ouvre la voie à une recherche commune en convergence. On pourrait alors envisager, selon le vœu d'un théologien protestant, « un retour salutaire à la simplicité évangélique ramenant la considération envers Marie aux proportions qui peuvent lui être légitimement accordées dans une Église chrétienne et que nul esprit sensible aux valeurs humaines ne saurait lui refuser » (G.
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CALVINISME
- Écrit par Jean CADIER et André DUMAS
- 23 346 mots
- 1 média
On pourrait aussi bien dire que le calvinisme est une doctrine de Dieu (théocentrisme), une doctrine du Christ (christocentrisme) et une doctrine du Saint-Esprit (pneumatocentrisme). La souveraineté absolue de Dieu y est proclamée, et tout est examiné du point de vue de Dieu, de son action, de sa décision, mais, en même temps, l'œuvre de notre salut est ramenée au Fils de Dieu, sauveur et réconciliateur, nourriture de l'âme, source de vie.