Décaler
- Verbe à l'infinitif
Définition
- en technologie, retirer les cales sous un objet
- déplacer légèrement de la position normale dans l'espace
- déplacer dans le temps
"décaler" dans l'encyclopédie
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DECAUX ALAIN (1925-2016)
- Écrit par Charles-Louis FOULON
- 4 725 mots
- 1 média
« Ce que vous avez élu en ma personne, vous, immortels, c’est l’éphémère » : ces mots prononcés le 13 mars 1980 par Alain Decaux, le temps les a démentis puisqu'il a siégé trente-six ans à l'Académie française, au fauteuil de Jean Guéhenno, où il avait été élu le 15 février 1979. Mais s'il voulut évoquer l'éphémère, c'est en raison de sa carrière d'historien tournée prioritairement vers le public de la radio et de la télévision, malgré de grands succès comme dramaturge et d'innombrables participations à des revues historiques, dont L'Histoire pour tous qu'il avait fondée en 1960.
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DECAUX ABEL MARIE (1869-1943)
- Écrit par Alain FÉRON
- 2 677 mots
Né à Auffay (aujourd'hui en Seine-Maritime), dans le pays de Caux, le compositeur et organiste français Abel Marie Decaux effectue ses études d'harmonie auprès de Théodore Dubois et d'Albert Lavignac, de composition auprès de Jules Massenet et de piano auprès de Charles-Wilfrid de Bériot et de Garnier-Marchand. Mais son instrument de prédilection est l'orgue, qu'il travaille dans les classes d'Alexandre Guilmant et de Charles Marie Widor à la Schola Cantorum (où il enseignera par la suite, entre 1898 et 1923).
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ECHENOZ JEAN (1947- )
- Écrit par Jean-Didier WAGNEUR
- 6 483 mots
- 1 média
Mais avec ce génie de la « reprise » propre aux amateurs de jazz, il a su décaler son univers romanesque vers des traditions littéraires comme la sotie, et plus globalement, vers les récits excentriques chers à Sterne et à Diderot. Ainsi son œuvre invente un art du déplacement qui explore l'imaginaire de notre époque. Ce déplacement peut être réel, comme dans Au piano (2002) qui conduit son protagoniste du parc Monceau à l'Amérique du Sud, en passant par une étrange clinique.
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KUROSAWA KIYOSHI (1955- )
- Écrit par Hubert NIOGRET
- 6 818 mots
Ailleurs, le cinéaste choisit de prendre à bras le corps le genre dans lequel il se coule, quitte à le décaler, comme on le voit avec Cure (1997). À cet égard, le film marque un tournant : les contraintes formelles du genre y passent au second plan, s’effaçant derrière les personnages et leur cheminement psychologique. Suit yourself or shoot yourself ! : The Hero (Katteni shiyagare ! Eiyu keikaku, 1996), avec ses yakuzas en toile de fond, n’est pas loin de la politique où règnent toujours les mauvais garçons, et la communauté de pauvres, de discriminés modernes (ceux qui n’appartiennent pas au capitalisme en marche, et que certains voudraient voir éliminés) donnent au film un statut aussi imprévisible que son personnage, entre peinture sociale, comédie, et évocation d’une criminalité réelle ou fantasmée.
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ARMSTRONG LOUIS (1901-1971)
- Écrit par Michel-Claude JALARD
- 9 195 mots
- 2 médias
Ainsi Louis Armstrong fait-il rapidement éclater les données du jeu Nouvelle-Orléans dont il procède cependant : la puissance de son tempérament lyrique lui permet d'user, avec une liberté toute nouvelle, du répertoire exécuté, soit qu'il transfigure un thème par quelque éblouissante paraphrase, soit qu'il le recrée, le dote d'une intensité dont il était initialement dépourvu, en se bornant à en décaler quelques notes et à l'épurer.