Déceptif
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- propre à décevoir, à tromper les attentes
"déceptif" dans l'encyclopédie
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PRINCE RICHARD (1949- )
- Écrit par Bénédicte RAMADE
- 3 975 mots
Il cultive un art du « déceptif », travaillant la matière la moins noble qui soit, le magma culturel américain. En 2001, il s'est repris lui-même, recadrant son propre travail avec une nouvelle série des Cowboys. D'ailleurs, il aime se définir comme un voleur, un malfaiteur dont les œuvres atteignent aujourd'hui allègrement le million de dollars. Ce provocateur a en effet connu un engouement exponentiel depuis le début des années 2000.
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JOURNAUX INTIMES VIENNOIS (J. Le Rider)
- Écrit par Marc CERISUELO
- 5 061 mots
- 1 média
Si le journal intime se polarise tantôt sur la dispersion, tantôt sur le rassemblement, il ne cesse de nouer un dialogue à la fois fructueux et déceptif avec l'œuvre elle-même. Il arrive même qu'il la remplace, alors que sa contribution à la connaissance de soi est rien moins qu'avérée. Jacques Le Rider n'ignore rien de la nature paradoxale du journal intime, ni de sa teneur littéraire, ni de ses attendus psychologiques et philosophiques.
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BEAUTÉS FUYANTES ET PASSAGÈRES (F. Cousinié) Fiche de lecture
- Écrit par Giovanni CARERI
- 5 716 mots
Ce dispositif est déceptif, puisque les lignes du livre peint sont floues. L'image se trouve donc dévaluée dans sa prétention mimétique. Mais, invitant le spectateur-lecteur à dépasser la lettre pour atteindre la leçon intérieure, le tableau assume une fonction dévotionnelle, intensifiée par l'identification au saint, lui-même aux prises avec le difficile déchiffrement d'une lettre.
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TOUSSAINT JEAN-PHILIPPE (1957- )
- Écrit par Dominique VIART
- 5 981 mots
- 1 média
L'Appareil photo (1989) porte à son comble cette dérision du roman en offrant dès l'incipit un récit aussi drôle que déceptif : celui d'un personnage inadapté au monde, dont l'esprit vagabond déploie toutes sortes de virtuosités linguistiques et d'aphorismes humoristiques dans les lieux et les situations les plus incongrus. Ces savantes variations de registres et de tons, l'inadéquation systématique du style à l'objet traité inciteront Jérôme Lindon, leur éditeur commun, à renouveler l'opération du « nouveau roman » en réunissant Toussaint, Echenoz, Patrick Deville et Christian Oster dans une publicité pour les « romanciers impassibles ».
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PLUPART DU TEMPS, Pierre Reverdy Fiche de lecture
- Écrit par Pierre VILAR
- 5 430 mots
Avec Plupart du temps, c'est donc une histoire de la poésie française du siècle qui transparaît, tout à fait paradoxalement : Reverdy n'a pas été autre chose que le précurseur attentif, ou l'accompagnateur curieux des écoles esthétiques de l'avant-guerre, et il s'est tenu à l'endroit du cubisme comme du surréalisme dans une distance nécessaire à sa solitude fondamentale, et au caractère déceptif de sa vocation poétique.