Dédaigneux
- Adjectif masculin invariant en nombre
Définition
- (en langage recherché) qui exprime du dédain, méprisant
Expressions autour de ce mot
- dédaigneux de : peu soucieux de
"dédaigneux" dans l'encyclopédie
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CUREL FRANÇOIS DE (1854-1928)
- Écrit par Hélène LACAS
- 2 730 mots
Dédaigneux des règles scéniques, il fonde la valeur dramatique de son théâtre sur son art de « dénouer les situations délicates par des catastrophes d'idées, au lieu de placer les coups de théâtre dans les faits », d'où certaines maladresses dans la construction. L'intrigue reste souvent gauche et invraisemblable, tenant parfois du mélodrame, mais les idées sont toujours exposées avec force, clarté et logique dans un style vigoureux, solide et hautain.
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WALDECK-ROUSSEAU PIERRE MARIE RENÉ (1846-1904)
- Écrit par Henri LERNER
- 3 020 mots
- 1 média
La physionomie de cet homme d'État, calme, froid et dédaigneux, tranche singulièrement sur celle de ses contemporains. Né à Nantes dans un milieu de petite bourgeoisie républicaine, il s'oriente d'abord vers une carrière juridique, qui lui permet de devenir, à Rennes d'abord, puis à Paris, un excellent juriste et un grand avocat d'affaires. Cette remarquable réussite sociale lui ouvre les rangs de la grande bourgeoisie, et peut-être même a-t-il porté plus d'intérêt à son activité professionnelle qu'à la politique, pour laquelle il ne paraît avoir éprouvé que dégoût et mépris.
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CAVALCANTI GUIDO (1255 env.-1300)
- Écrit par Claude MINOT
- 2 827 mots
Ses amis, et plus tard Boccace, le décrivent comme un personnage courtois mais dédaigneux, solitaire, intransigeant, doutant même des vérités de la foi : l'ottimo laico, le parfait laïc. Son canzoniere, composé surtout de sonnets et de ballades (cinquante-deux poésies), ne reflète guère sa participation à la vie politique, mais plutôt son expérience sentimentale, liée à deux femmes : Giovanna et Mandetta.
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CARPEAUX JEAN-BAPTISTE (1827-1875)
- Écrit par Jacques de CASO
- 4 294 mots
- 1 média
Le mouvement néoclassique avait consacré, au début du xixe siècle, l'image du « statuaire » assujetti au culte de la « statue » et du « monument », attiré avant tout par le marbre et l'exécution lisse et parfaite, dédaigneux de suggérer le cheminement de l'expérience créatrice, soumettant le « faire » à l'idée. Carpeaux modifia cette image en réhabilitant le « sculpteur ».
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KHAN VILAYAT (1928-2004)
- Écrit par Éliane AZOULAY
- 4 755 mots
Même sa participation au sublime Salon de musique n'inspirait au sitariste fantasque qu'un dédaigneux : « Je n'aime pas tellement travailler pour le cinéma. » Satyajit Ray relate pourtant (dans le livret qui accompagne la bande originale du Salon de musique) que Vilayat Khan et son frère cadet Imrat, également sitariste dans le film, étaient ravis du scénario, car leur père avait eu pour patron un féodal mélomane.