Délavé
- Adjectif masculin singulier
- Verbe au participe passé masculin singulier
Définition
- décoloré, dont la couleur est passée, fanée
- détrempé
Forme dérivée du verbe « délaver »
"délavé" dans l'encyclopédie
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GATSBY LE MAGNIFIQUE, Francis Scott Fitzgerald Fiche de lecture
- Écrit par Michel FABRE
- 4 559 mots
- 1 média
Pour se rendre à New York il longe chaque jour une décharge où un panneau publicitaire délavé arbore deux yeux qui fixent tous ceux qui passent derrière leurs lunettes jaunes. Ce regard plus absent qu'inexorable est, de fait, le symbole d'un univers vide et futile et l'emblème du roman. Nick a pour voisin le mystérieux Gatsby, dont la magnifique propriété et les réceptions grandioses sont financées par la contrebande d'alcool et par d'autres affaires illégales.
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BLEU. HISTOIRE D'UNE COULEUR (M. Pastoureau)
- Écrit par Patrick BOUCHERON
- 5 357 mots
La discrimination des couleurs du spectre, qui nous semble aujourd'hui naturelle, est en réalité une construction culturelle : pour un œil médiéval, sensible aux phénomènes de saturation, un bleu délavé est plus proche d'un vert pâle que d'un bleu profond. En ce sens, l'histoire des couleurs est pleinement une histoire sociale puisqu'elle associe l'étude des représentations à l'analyse des techniques, la réflexion sur les codes artistiques et religieux à l'enquête minutieuse sur les pigments des peintres ou les colorants des teinturiers.
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YAMAMOTO YOHJI (1943- )
- Écrit par Catherine ORMEN et Encyclopædia Universalis
- 6 546 mots
Le noir dense, délavé, brillant ou mat devient sa couleur qu'il décline dans des tenues déstructurées où la superposition de tissus joue un rôle majeur. Avant-gardiste et classique, la mode de Yamamoto transcende les cultures. Comme l'explique Wim Wenders : « Il y a chez lui quelque chose qui est hors de la mode, un sens de l'histoire et du temps. » Une esthétique épurée et minimaliste Le couturier Yohji Yamamoto est né à Tōkyō en 1943.
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SURVIE
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 8 534 mots
Au xviiie siècle, le tableau délavé de la survie supraterrestre puise dans la vogue des apparitions, lémures et vampires de quoi rehausser son pittoresque. Sous l'influence de Dom Calmet et du roman gothique, une fantaisie morbide se plaît à découvrir entre la tombe, d'où chacun appareille, et l'au-delà, qui marque le terme du voyage, un continent mystérieux qu'aucune théologie n'a exploré, bien qu'il fût mentionné sous les noms de limbes ou de purgatoire.
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RILKE RAINER MARIA (1875-1926)
- Écrit par Claude DAVID
- 19 118 mots
- 1 média
En outre, pour faire saisir la réalité de l'objet, on use de comparaisons souvent inattendues : un hortensia sur le point de se faner ressemble à des couleurs séchées au fond d'un godet, à du papier à lettres défraîchi, à un tablier d'écolier délavé. L'objet est d'abord détruit, pour être ensuite hardiment reconstruit. De là vient qu'on trouve dans ces poèmes mille nuances délicates et saisies sur le vif, comme le plumage rouge caché au creux de l'aile des flamants du Jardin zoologique, mais aussi mainte métaphore précieuse : un torse d'Apollon archaïque est comme le soleil d'un printemps précoce, les cornes d'une gazelle font penser à des chansons d'amour dont les paroles s'effeuillent comme des pétales de rose.